Bienvenue dans Bibliocœur ❤️Chroniques littéraires 📚

Bibliophile depuis de nombreuses années, mon élève Anya a eu un coup de cœur pour ce roman, que je ne connaissais pas encore et que j’ai découvert grâce à ses recommandations. Elle l’a présenté à l’oral en classe, après avoir pris des notes dans son carnet de lectrice. Son enthousiasme a donné envie à beaucoup de ses camarades d’entrer dans cet univers, et le roman (en trois tomes) est désormais en liste d’attente au CDI !
Je lui ai proposé de prendre le clavier pour partager son avis argumenté ici, sur Le fil rouge des émotions.
Je vous invite à dérouler avec elle le fil rouge des Autodafeurs…
📖 Synopsis
Le père d’Auguste et de Césarine meurt dans ce qui semble être un « accident ». La famille est bouleversée : la mère s’effondre, Auguste part au collège en pyjama puis s’évanouit, et Césarine ne comprend pas pourquoi les policiers lui disent que leur père « est parti » alors qu’il est mort.
Très vite, on découvre que cet accident pourrait être un meurtre organisé par des ennemis mystérieux…
Les personnages principaux
Auguste Mars, surnommé Gus
- Âge : 14 ans
- Famille : frère de Césarine, fils de Julie et de Jean (décédé dans un « accident »)
- Caractéristiques : gentil, rêveur, passionné par les arts martiaux, toujours présent pour ses amis.
- Entourage : amoureux d’Isabelle, ami de Robert (surnommé Néné).
Césarine Mars
- Âge : 7 ans
- Famille : sœur d’Auguste (« un idiot », dit-elle), fille de Julie et de Jean.
- Caractéristiques : autiste Asperger (appelée « artiste » dans la famille). Très logique, elle déteste les chiffres de 1 à 22 et commence toujours ses livres à la page 22. Meilleure amie de Sara (trisomique, sœur d’Isabelle).

Mon personnage préféré : Auguste ☺️
Son côté « attire-ennuis » le rend encore plus attachant ! Ses talents – comme sa maîtrise des arts martiaux et son aptitude à retenir les dates historiques – le rendent unique. J’aime aussi les petits commentaires qu’il se fait à lui-même, comme :
« Ça, c’était le problème des dojos…ils ne vous préparent pas à vous battre sur un trottoir. » 1
✨ Passages clés
➤ L’annonce du décès
Un des passages qui m’a marquée est quand les policiers viennent annoncer le décès du père d’Auguste et de Césarine, car je trouve que c’est le premier moment qui déclenche tout, donc important.
➤ L’enterrement
Le deuxième passage qui m’a marquée est le moment de l’enterrement car c’est censé être un moment triste, mais on finit par éclater de rire grâce aux gaffes du curé et aussi parce que Césarine prend tout au premier degré. L’enchaînement de situation est très drôle.
➤ Mon moment préféré
L’un des moments qui m’a le plus marquée est lorsque, après s’être battu contre les frères Montagues, Auguste est sauvé par son professeur De Vergy. Alors qu’ils rentrent ensemble à la commanderie, Auguste réalise à quel point il se sent désormais responsable de tout depuis la mort de son père. Submergé par l’émotion, il craque et se met à pleurer. C’était inattendu et tellement touchant ! Ce moment révèle toute la profondeur du personnage et m’a vraiment émue.

💬 Mes deux citations coup de cœur
Voici deux extraits qui m’ont particulièrement marquée :
« Ce n’était pas mon rôle de gérer ma famille et tout à coup, je me rendis compte que j’en voulais terriblement à mon père de nous avoir abandonnés.
De m’avoir abandonné. » 2
Ce qui est fort dans cette citation, c’est qu’Auguste réalise que son père ne va pas revenir, il lui en veut tellement et il craque. Ce passage montre toute la douleur d’Auguste et m’a profondément touchée.

« Le livre peut se lire partout, son contenu est accessible dans toutes les langues ; malgré les intervalles chronologiques qui séparent les époques, malgré les distances entre les métropoles, il garde sa pérennité. » 3
J’ai absolument adoré cette phrase car c’est vraiment la vérité sur les livres ! C’est la vérité même (c’est la partie la plus réaliste du roman).
❤️ Coup de cœur littéraire 📚
J’ai adoré ce roman car l’histoire est entraînante, pleine de suspense, comme le montre cette phrase qui conclut un chapitre :
« Puis tout devint noir… et je n’entendis plus rien. » 4
En outre, la narration est accessible et fluide grâce à l’alternance entre les points de vue d’Auguste et de Césarine, qui tient un journal. Le ton des enfants rend l’histoire encore plus immersive et facile à comprendre, dès les premières phrases :
« là où tout a commencé
Je m’appelle Augustus Mars, j’ai quatorze ans et je suis un dangereux délinquant.
Enfin, ça, c’est ce qu’on l’air de penser la police, le juge pour mineur et la quasi-totalité des habitants de la ville. » 5
Enfin, le roman soulève des réflexions profondes sur les livres et leur importance pour l’humanité :
« La fin des livres signerait la fin de l’humanité. » 6

Émotions & Autodafeurs

L’une des forces de ce roman est sa capacité à susciter des émotions variées. Voici quelques exemples :
➤ La tristesse
L’annonce de la mort du père m’a bouleversée autant que les personnages. Auguste, Césarine et leur mère réagissent de manière très différente, ce qui reflète toute la complexité du deuil.
➤ La surprise
J’ai ressenti de la surprise quand Auguste craque sur la moto de DeVergy : ce moment était totalement inattendu, et c’est ce qui le rend si marquant. On comprend à quel point Auguste est tiraillé entre colère et tristesse.
➤ L’humour et l’amusement
Le moment des funérailles du père aurait dû être solennel, mais les maladresses du curé et les réactions décalées de Césarine en font une scène mémorable et hilarante.
➤ Emotions & Césarine
Le personnage de Césarine, en tant qu’autiste Asperger, ne perçoit pas les émotions comme les autres. Cependant, au fil du roman, elle commence à les apprivoiser et à mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Elle le décrit avec précision dans son journal :
« Rester à la maison, c’était bien, même si j’étais un peu « triste » pour Sara qui était toute seule à l’institut ; c’est bizarre parce que normalement, je ne suis pas censée être « triste » car c’est un sentiment.
D’ailleurs, je ne sais même pas si je suis vraiment « triste ». Je me sens comme un puzzle auquel il manque une pièce ; c’est une « comparaison », ce que je veux dire c’est que quand il manque une pièce dans un puzzle, on ne peut pas voir l’image en entier, il en « manque » un bout ; du coup, même si on peut « imaginer » le résultat en reconstituant le morceau manquant dans sa tête, ce n’est pas pareil. L’image est gâchée et on a beau faire, la seule chose qu’on voit, c’est le petit trou vide. C’est une absence, comme un sentiment d’inachevé.
Voilà, c’est ça, je crois que Sara me « manque ».
Je suis un puzzle avec un trou. » 7

👩🎓 Rédactrice de l’article 📜
➤ ✍️ Cet avis a été rédigé par Anya, élève de 5e. Très grande lectrice, Anya aime également dessiner, colorier et écrire des histoires, passer du temps avec sa famille et ses amies, se promener en forêt, marcher dans la neige, contempler les feuilles d’automne, regarder des films avec ses parents, aller au restaurant, voir de beaux paysages et animaux, recevoir et envoyer des cartes postales. Son enthousiasme pour la lecture est communicatif, et je la remercie chaleureusement pour son partage qui m’a permis d’entrer dans l’univers de Marine Carteron.
➤ Retrouvez un autre coup de cœur littéraire d’Anya en cliquant ici.
➤ 💬 Anya sera ravie de lire vos commentaires et d’y répondre directement sous cet article. 👇
N'hésitez pas à partager vos commentaires suite à la lecture de cet article.