La colère, comme toutes les émotions, est universelle. Qui n’a jamais ressenti de colère ? Elle traverse les époques et les frontières. Cependant, elle prend des formes différentes selon les individus, les cultures et les sensibilités. Pour vous en convaincre, laissez-moi vous donner un exemple tiré de l’Antiquité…
Le chant I de l‘Iliade d’Homère s’ouvre sur la colère du vaillant héros grec Achille :
Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
Chante, ô déesse, la colère d’Achille1
Le véritable sujet de l’épopée n’est pas tant la guerre de Troie, mais plutôt cette « μῆνις » (mènis) – une colère funeste et destructrice – qui tiendra Achille éloigné des combats jusqu’au chant XX. Saviez-vous que, dans la Grèce antique, la colère, souvent liée à la violence et à la vengeance, s’exprimait fréquemment par les larmes ? Dans l’Iliade, les larmes d’Achille manifestent ainsi sa fureur contre Agamemnon :
δάκρυα θερμὰ χέων
versant des larmes brûlantes2
De nos jours, il est rare d’associer les larmes à la colère. Si je vous parle de sourcils froncés, d’un visage rouge ou de poings serrés, cette image vous semble probablement plus familière.
Dans cet article, je vous invite à dérouler avec moi le fil rouge de la colère et à découvrir comment cette émotion, loin d’être destructrice, peut se transformer en une force constructive…

La colère à l’œuvre
✅ Une émotion primaire
La colère est l’une des émotions fondamentales de l’être humain, tout aussi essentielle que les couleurs primaires sur une palette de peinture. Elle surgit naturellement face à l’injustice, à la menace ou à la frustration. À l’origine, cette émotion jouait un rôle clé pour notre survie, en nous poussant à défendre nos droits et à protéger ce qui nous appartient.
Imaginez un être humain primitif dans sa caverne… Vous visualisez la scène ? Maintenant, imaginez qu’on lui vole la viande de mammouth destinée à nourrir sa famille. Instinctivement, la colère monte en lui, lui donnant la force et le courage de récupérer ce qui est vital pour sa survie et celle de ses enfants.
Ce que je veux souligner ici, c’est que ressentir de la colère n’est pas un problème en soi. Cette émotion a une place et une fonction précises dans la palette des émotions humaines.
❌ Ce que la colère n’est pas
Il est essentiel de distinguer la colère de la violence. La colère est une émotion, une réaction instinctive qui vise à répondre à nos besoins. Elle mobilise notre système nerveux sympathique, ce qui accélère notre corps : rythme respiratoire et cardiaque augmentent, le sang afflue vers les membres, et des décharges d’adrénaline nous confèrent force et énergie. La violence, en revanche, se manifeste par des actes physiques ou verbaux visant à blesser ou à détruire. Il est tout à fait possible de ressentir une colère intense sans basculer dans des comportements destructeurs. L’important est d’apprendre à exprimer cette colère de manière non violente et de reconnaître le message qu’elle nous envoie.
💓Le corps en écho : ressentir la colère
Quand la colère monte en soi, il est, je vous l’accorde, totalement contre-intuitif de recourir à l’écrit. Néanmoins, quand le pic de colère est passé, poser des mots sur le papier permet non seulement de la faire retomber, mais d’apporter de la clarté dans ce qui se joue pour nous. Je vous livre les notes que j’ai écrites sur la colère…
✍️ Je sens mon ventre se serrer et une sourde chaleur envahir mon corps. Chaque muscle est tendu et crispé. Envie d’exploser, envie d’hurler. Une tension continue parcourt mes épaules, mon front, mes jambes. Mes sourcils sont froncés, mon regard est noir, ma mâchoire se contracte.

✍️ C’est comme si le venin de la colère s’emparait de moi. Non seulement je n’ai plus de recul sur la situation, mais chaque élément de mon environnement semble me rappeler combien ma colère est légitime et l’alimente. Je deviens un brasier. Tout brûle en moi. J’ai des pensées méchantes, j’aimerais lancer des pics de mots. Mes pensées sont acérées et blessantes. J’ai l’impression que rien ne pourra jamais me ramener dans un état de calme, que tout concourt à exploser. Ou plutôt imploser, car cette colère, c’est moi qui la ressens dans mon corps. Cette colère, c’est moi qui en subis les sensations désagréables. Pourtant, une petite voix me rappelle combien elle est légitime. Elle l’est. Chaque émotion l’est.

✍️ Mon souffle se fait court, mes lèvres se ferment et se serrent. Je prends une grande inspiration. Et souffle lentement. Encore… Je n’arrive pas, mon souffle saccadé refait surface ainsi que mes pensées de plus en plus violentes. J’aimerais tout balayer sur mon passage, faire voler en éclat ce qui se trouve devant moi, à l’image de mon être éclaté de souffrance. Car oui, sous ma colère, se niche une profonde souffrance. Mais la souffrance, c’est l’inaction. Je ne veux pas être passive. Alors la colère m’aide, elle me fait sentir vivante, la colère me permet d’être active.
J’ai besoin d’évacuer ce trop plein, c’est violent, cela me consume… Et soudain, je me souviens de la phrase de Jean Giono :
💭 « Si tu n’arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marches ; si tu penses mal, marche encore. »

✍️ Le mouvement, si essentiel… Le mouvement de la marche m’a permis de faire sortir ma colère, de l’ex-primer pour ne pas qu’elle reste im-primée en moi. Ma colère n’a pas disparu, mais son intensité a diminué. Et surtout : j’ai entendu les messages qu’elle m’adressait.
✨Les messages que livre la colère
Je tiens à souligner que, malgré mes pensées violentes, je n’ai pas cédé à la violence. Écrire mes ressentis et marcher sont deux actions qui m’ont aidée à extérioriser ma colère, me permettant ainsi de rester loin de tout comportement destructeur.
Une émotion « sonnette d’alarme »
La colère est avant tout un mécanisme d’alerte, un signal qui nous incite à porter attention à ce qui ne va pas dans notre vie. C’est un peu comme un voyant rouge sur le tableau de bord de notre voiture intérieure. Conduiriez-vous une voiture avec tous les voyants allumés sans prendre le temps de regarder ou de consulter un·e garagiste ? Vous risqueriez une panne, voire un accident. La colère fonctionne de la même manière. Si nous ignorons ce signal, elle risque d’exploser et de nous submerger.
Marshall Rosenberg, qui a théorisé la Communication Non-Violente®, a d’ailleurs qualifié la colère d’« émotion sonnette d’alarme », car elle indique que nous nourrissons des pensées qui nous déconnectent de nous-mêmes et des autres. Elle pointe souvent un besoin insatisfait, ou un malaise enfoui, que nous devons explorer pour éviter que la colère ne dégénère.

Restaurer son intégrité et établir des limites
La colère est un message puissant qui nous indique où nous devons restaurer notre intégrité. Elle signale qu’il y a quelque chose en nous ou dans notre environnement qui n’est plus aligné avec nos valeurs, nos besoins ou notre sens de l’équité. La colère nous aide également à établir des limites claires. Elle agit comme un signal d’alarme, nous avertissant qu’il est temps de dire « stop » à des comportements ou des situations inacceptables. Lorsque nos besoins ou nos valeurs sont continuellement bafoués, la colère monte en nous pour nous inciter à réagir. Apprendre à écouter ce message nous permet de fixer des frontières saines avec les autres, de protéger notre espace émotionnel et d’affirmer nos droits.
La colère envers soi-même
Comme toutes les émotions, la colère peut aussi se retourner contre nous-mêmes. Elle émerge souvent lorsque nous avons du mal à exprimer nos besoins ou à établir des limites claires avec les autres.
Parfois, lorsque nous ressentons de la colère envers quelqu’un, cette émotion dissimule en réalité une frustration envers nous-mêmes pour ne pas avoir défendu nos droits ou pour avoir toléré des comportements inacceptables. En prenant conscience de cela, nous pouvons commencer à comprendre le véritable message que cette colère cherche à nous transmettre et à agir en conséquence.
🎯 Cette boussole intérieure : ce que la colère nous apprend
« Une alliée qui nous permet de voir clair »
Mon amie canadienne Chloé Finiels m’a partagé une réflexion que j’ai trouvée très juste :
💭 La colère, c’est comme un bouclier de protection. Quand on la voit comme une ennemie, on essaye de lutter contre elle, alors que c’est une alliée qui nous permet de voir clair, elle apporte de la lucidité sur tout ce qu’on n’a pas conscientisé.3
Si, au contraire, on résiste à cette émotion, si on la masque ou on l’ignore, elle prend de l’ampleur. À force d’être réprimée, la colère peut se renforcer et, au lieu de simplement nous alerter, elle risque de se transformer en violence.
Une accumulation de contrariétés
Le stress, la colère et l’angoisse témoignent souvent d’une accumulation d’émotions non exprimées. Ces réactions surviennent lorsque nous avons ignoré des émotions plus subtiles tout au long de la journée. Des petites contrariétés s’accumulent, et si nous ne les traitons pas, elles peuvent provoquer une explosion émotionnelle en fin de journée, comme une soupape de sécurité qui lâche.
Il est crucial de comprendre que ce n’est pas un événement précis qui déclenche la colère, mais notre incapacité à prêter attention à nos émotions plus tôt. En réalisant que notre perception des situations influence notre colère, nous pouvons retrouver notre libre arbitre.
La force créatrice portée par la colère

La colère peut être une force créatrice, et son expression est souvent à l’origine de luttes sociales significatives. Elle émerge fréquemment d’une accumulation d’injustices, agissant comme une soupape qui libère des émotions sous-jacentes. Prenons l’exemple de Rosa Parks : son refus de céder sa place dans un bus à une personne blanche en 1955 est né d’une colère profonde face à l’injustice raciale systémique. Plutôt que de se transformer en violence, cette colère a été canalisée en un acte de résistance pacifique. Ce geste courageux a déclenché le boycott des bus de Montgomery, un moment clé du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Ainsi, la colère de Rosa Parks a servi de catalyseur pour le changement, libérant une énergie collective qui a transformé une situation d’oppression en un puissant combat pour la justice.
🔍 Dans les coulisses de cet article
L’empathie, un antidote à la colère
Dans le cadre de mon défi « 44 émotions en 44 semaines », j’ai précédemment exploré l’empathie. Ce travail m’a aidé·e à mieux accueillir ma colère la semaine où j’ai écrit cet article. Peu avant de prendre la voiture, j’ai ressenti cette colère, mais je n’ai pas pris le temps de l’évacuer physiquement. C’est alors que j’ai choisi de cultiver l’empathie en me demandant ce que l’autre personne pouvait penser et ressentir pour agir ainsi. Comme un ballon de baudruche, ma colère a commencé à se dégonfler.
Les intentions derrière les actions
Cette prise de conscience m’a permis de calmer mes émotions tout en réfléchissant aux limites à poser, sans sombrer dans des ruminations. Souvent, les intentions des autres ne sont pas malveillantes, mais simplement différentes. Si nous acceptons que chacun·e a sa part de vérité, nous pouvons nous concentrer sur ce que nous voulons réellement et explorer comment nos intérêts peuvent s’aligner. L’énergie ainsi libérée peut alors se diriger vers des solutions bénéfiques pour tou·te·s.
📚 La colère à travers les âges, entre histoire, littérature et sciences
Étymologie du mot « colère »
Le mot « colère » a fait son apparition dans la langue française au XIIe siècle. Avant cela, le terme « ire » était effectivement plus couramment utilisé pour désigner cette émotion. « Ire » dérive du latin ira, qui signifie aussi colère, tandis que « colère » vient du latin cholera (qui désignait à la fois la « bile » et la « colère », en référence à la théorie des humeurs). Ce glissement sémantique témoigne d’une évolution linguistique où la « bile » (ou la « bile jaune » dans la médecine antique) était associée à des comportements colériques.
Dimension sexuée de la colère
L’un des aspects qui m’intéresse dans l’histoire de la colère est sa dimension sexuée. Comme le souligne l’historien Georges Vigarello dans son ouvrage Histoire des émotions :
[…] les émotions ont un genre ou, si l’on préfère, le genre détermine certaines émotions, ou la manière dont elles s’expriment. […] Dans la mesure où la colère exprime une violence et une volonté de vengeance, elle est a priori une attitude virile : tout homme exerçant un pouvoir doit ressentir de la colère.4

Dans l’Antiquité grecque, la colère était perçue comme une manifestation de la capacité de jugement d’un homme, qui s’indigne et prend les mesures nécessaires pour la maîtriser. Georges Vigarello poursuit :
Mais la colère féminine, comme celle d’un tyran, s’exprime par une fureur qui confine à la folie.
Cette dynamique se retrouve dans les figures mythologiques des Furies (appelées aussi Érynnies), qui incarnent la colère vengeresse.

Cette huile sur toile représente le personnage mythologique d’Oreste se bouchant les oreilles alors qu’il est assailli par trois Furies qui désignent derrière lui le corps de sa mère, Clytemnestre, qu’il vient de tuer. Œuvre conservée au Chrystal Museum of Art, à Norfolk, aux États-Unis.
Cette distinction entre les expressions de la colère masculine et féminine met en lumière l’influence du genre sur la manière dont les émotions sont perçues et valorisées dans la société. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre qu’un homme en colère « s’affirme », tandis qu’une femme en colère est souvent qualifiée d’« hystérique ». Il est intéressant de noter que ce terme, dérivé du grec ὑστέρα (hystéra) signifiant « utérus », reflète des stéréotypes de genre historiques. L’expression émotionnelle féminine y était souvent jugée comme excessive ou irrationnelle, renforçant ainsi des biais sociétaux.
Citation
[…] l’accumulation régulière de milliers d’affronts, de milliers d’humiliations,
Nelson Mandela5
de milliers d’instants oubliés, a créé en moi une colère, un esprit de révolte,
le désir de combattre le système qui emprisonnait mon peuple.
Cette citation de Nelson Mandela montre que la colère, lorsqu’elle est liée à la justice, peut devenir un moteur pour l’action et la transformation. Au lieu de réagir de manière impulsive ou destructrice, il a canalisé cette colère en un désir de combattre le système injuste, en cherchant à apporter un changement social pour libérer son peuple.
Comment réguler la colère et la transformer en force
Voici cinq activités pour vous aider à réguler la colère et la transformer en une force constructive :
✅ L’exercice physique
Une étude publiée dans Experimental Brain Research montre que l’exercice aérobie (marche rapide, natation, course à pied, cyclisme…) améliore la régulation émotionnelle et la fonction exécutive. L’activité physique régulière favorise la plasticité cérébrale, ce qui aide à mieux gérer des émotions comme la colère.6 J’ai personnellement constaté que la marche, avec son mouvement répétitif contre le sol, offre un excellent moyen d’évacuer la colère, un peu comme le taping.
✅ La méditation et la pleine conscience
Une étude a démontré que la pratique de la pleine conscience améliore la régulation des émotions et peut diminuer les réactions agressives ou impulsives provoquées par la colère. Elle aide à cultiver une attitude plus calme et réfléchie face aux déclencheurs émotionnels.7
✅ La respiration consciente
Une respiration profonde et contrôlée stimule le système nerveux parasympathique, réduisant ainsi la tension émotionnelle et l’impulsivité. Une étude a montré que la respiration diaphragmatique peut avoir un effet immédiat sur la réduction du stress et de la colère.8
✅ L’expression artistique
Exprimer ses émotions à travers l’art permet de canaliser la colère de manière constructive. Des recherches ont montré que l’expression créative améliore l’humeur et permet de traiter les émotions difficiles sans les réprimer.9
✅ La réévaluation cognitive
Cette technique consiste à reformuler la situation qui cause de la colère, en changeant la perception initiale pour mieux la comprendre. Des études de neuro-imagerie ont montré que la réévaluation cognitive active des zones du cerveau associées à l’autorégulation, aidant ainsi à maîtriser la colère de manière plus rationnelle et constructive.10
🛠️ Guide d’application
Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir l’exploration de la colère, je vous propose de choisir l’une des cinq activités que j’ai décrite pour vous aider à réguler la colère et la transformer en une force constructive.
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✍️ En savoir plus sur le challenge et sur Lison Novaretti, l’autrice de cet article
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- « Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος » (Chante, ô déesse, la colère d’Achille, fils de Pélée).
On peut noter que différents termes du chant I de l’Iliade sont souvent traduits par le même mot de « colère ». La μῆνις désigne le ressentiment durable qu’Achille éprouve contre Agamemnon, tandis que le χόλος (la bile) évoque la haine qui fait perdre ses moyens au héros, et le θυμός (le cœur) fait référence à la rage qui submerge son esprit.
Philippe Brunet le souligne ainsi : « Ce qu’on appelle la colère d’Achille signifie le conflit intérieur du héros, son retrait profond en lui-même, son isolement à l’écart des hommes, à l’écart du champ fertile en renom ». Homère, L’Iliade, édition critique et traduction de Philippe Brunet, Paris, 2010, Seuil, collection Points, p. 43-44. ↩︎ - « δάκρυα θερμὰ χέων » (Versant des larmes brûlantes), Homère, Iliade, I, 349-350. ↩︎
- Retrouvez Chloé Finiels sur son site. Ses écrits sont lumineux, et je vous invite à découvrir ses ressources précieuses et bienveillantes sur sa page Facebook ici. ↩︎
- Georges Vigarello, Histoire des émotions, Volume 1, De l’Antiquité aux Lumières, Seuil, 2016, page 24. ↩︎
- Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, Le livre de poche, page 118. ↩︎
- Dishman RK, et al. Neurobiology of exercise. Exp Brain Res. 2006 Sep; 161(3) : 383-390. ↩︎
- Keng SL, Smoski MJ, Robins CJ. Effects of mindfulness on psychological health: A review of empirical studies. Clin Psychol Rev. 2011 Aug;31(6):1041-56. ↩︎
- Ma X, Yue ZQ, Gong ZQ, et al. The effect of diaphragmatic breathing on attention, negative affect, and stress in healthy adults. Front Psychol. 2017; 8: 874. ↩︎
- Malchiodi, CA. Art therapy and anger management: Creative strategies for change. The Arts in Psychotherapy, 2003. ↩︎
- Ochsner KN, Gross JJ. Cognitive emotion regulation: Insights from social cognitive and affective neuroscience. Curr Dir Psychol Sci. 2008 Apr; 17(2): 153-158. ↩︎
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