⚠️ Avertissement : le contenu de cet article peut affecter certaines sensibilités, car il évoque des actes de grande violence (féminicides), sans toutefois entrer dans les détails. Je vous encourage à reporter votre lecture si vous ne vous sentez pas dans un état émotionnel propice. Si vous choisissez de continuer, je vous invite à mettre en pratique l’exercice proposé à la fin de l’article, voire à contacter les numéros d’urgence indiqués en fin de texte. Ce texte ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale auprès de professionnel·le·s de santé formé·e·s.
J’ai décidé de vous proposer un diptyque sur deux émotions proches et pourtant distinctes : la jalousie et l’envie. Bien qu’elles soient souvent confondues, ces émotions révèlent des dynamiques différentes. Nous commencerons ici par explorer la jalousie, avant de plonger dans l’envie dans le prochain article.
Pour ce premier volet, j’ai choisi d’analyser la jalousie – et ses débordements mortifères – à travers l’œuvre emblématique de William Shakespeare : Othello. 🎭 Cette tragédie explore ces deux émotions complexes. L’envie s’incarne ainsi chez le personnage de Iago, un subalterne manipulateur qui convoite la position de Cassio, le lieutenant d’Othello, et ne recule devant rien pour l’évincer. La jalousie, quant à elle, dévore le personnage d’Othello, qui redoute que sa femme, Desdémone, l’ait trompé avec Cassio. Alimentée par les insinuations venimeuses de Iago, cette peur ronge Othello, transformant un personnage noble et sensible en un mari jaloux, consumé par le doute, la colère, et finalement, une violence destructrice.
Dans cet article, je vous propose de dérouler avec moi le fil rouge de la jalousie pour découvrir comment cette émotion, portée à son paroxysme dans Othello, nous offre à la fois un miroir des besoins cachés et des peurs ancrées, mais aussi une réflexion sur l’évolution de notre société face à la notion de féminicide.
💓 Le corps en écho : ressentir la jalousie
C’est avec vulnérabilité que je partage ces mots, des pensées que j’ai écrites il y a quelque temps, mais qui résonnent encore profondément en moi.

✍️ J’ai le ventre noué, les larmes aux yeux. C’est comme si un poignard m’avait frappée dans les entrailles, et chaque fois que cette personne est mentionnée, la lame se retourne, ravivant la douleur, rouvrant la plaie qui se met aussitôt à saigner.
J’ai besoin d’attention, de présence pour avancer, mais je me sens rejetée, exclue, invisible. Comme si je ne comptais plus.
L’autre a pris ma place. Pas d’un coup, non. Lentement, insidieusement, sournoisement, son prénom s’invite de plus en plus souvent dans nos conversations, s’insinuant dans nos vies comme un poison qui se diffuse dans mes veines, imperceptible mais dévastateur. Ce poison ne tue pas tout de suite. Non, l’agonie est infinie, elle ronge peu à peu mon cœur, déchire doucement mon esprit…
Au début, pourtant, j’étais heureuse de l’arrivée de cette nouvelle personne dans nos vies. Mais avec le temps, chaque instant passé avec l’autre m’a semblé un moment volé. L’autre prend ma place, une place que je croyais inébranlable.
Je suis là, observant cette distance qui grandit, ce détachement qui se renforce. Ma blessure d’abandon suinte, chaque jour un peu plus, me ronge et me donne la nausée.
La jalousie me dévore. Je suis tiraillée entre des vagues de colère et de tristesse, entre la rage et la peur, emportée par un tourbillon d’émotions qui me laisse un profond sentiment d’abandon. Mille et une questions, mille et un jugements, mille et une pensées cruelles envahissent mon esprit, distillant lentement leur poison dans mon quotidien. Je leur en veux terriblement de me faire subir cela. Une chaleur lancinante envahit mon corps, mes narines se dilatent, et mon dos se crispe. Des idées violentes, à la hauteur de la douleur que je ressens, s’imposent à mon esprit.
Je ne me reconnais plus ! Je ne nous reconnais plus.
Après le feu de la colère et de la haine, un vide me submerge tout à coup. La panique me serre la gorge. J’ai peur. Peur béante de perdre cette relation qui m’est si chère, que je construis depuis tant d’années.
Peur de perdre ma place.
✨Les messages que livre la jalousie

➤ La peur de perdre un lien
La jalousie agit comme un révélateur de nos peurs les plus profondes. Elle exprime une inquiétude : celle de perdre ce que nous considérons comme précieux ou essentiel. Cette émotion nous invite à réfléchir sur la place qu’occupent les autres dans nos vies et sur le niveau de sécurité que nous ressentons dans nos relations.
➤ La peur de perdre sa place
En tant qu’êtres sociaux, nous sommes profondément attaché·e·s à notre rôle dans nos cercles relationnels, qu’il s’agisse d’un couple, d’une amitié ou d’un environnement professionnel. La jalousie reflète la peur de voir notre place remise en question. Cette crainte est intimement liée à notre besoin de validation et d’appartenance, qui sont essentiels pour notre équilibre émotionnel.
➤ La volonté de posséder ce que l’on croit nous appartenir
Lorsqu’on entretient l’illusion que l’autre nous « appartient », c’est le signe d’une conception archaïque et erronée du lien affectif. L’amour ou l’amitié ne devraient jamais se confondre avec la possession. Personne n’appartient à personne ; un lien épanouissant repose sur le respect et la liberté mutuelle.
🎭 Dans Othello, Shakespeare illustre cette dynamique dans un cadre patriarcal. La jalousie dévorante du personnage d’Othello trahit une peur viscérale de perdre la fidélité de sa jeune épouse, Desdémone. Dans ce schéma, la femme est perçue comme une possession, passant des mains de son père à celles de son mari. Cette vision réductrice du lien conjugal reflète les normes sociales de l’époque, mais elle reste tristement d’actualité dans certaines conceptions contemporaines des relations.
🧭 Cette boussole intérieure : ce que la jalousie nous apprend
➤ Le biais cognitif à l’œuvre dans la jalousie
🎭 Dans Othello, Shakespeare dévoile la puissance destructrice de la jalousie. Manipulé par Iago, Othello se persuade que sa femme Desdémone l’a trahi. Un moment clé illustre ce mécanisme : incité à espionner une conversation entre Iago et Cassio, Othello interprète les propos de Cassio comme une preuve de l’infidélité de Desdémone. En réalité, Cassio parle de Bianca, une autre femme. Mais aveuglé par sa jalousie, Othello ne voit que ce qui conforte ses soupçons, ignorant les preuves de loyauté de Desdémone. Ce biais de confirmation, si universel, montre comment la jalousie peut nous enfermer dans nos peurs et distordre la réalité.
➤ La jalousie, un reflet de l’estime de soi
La jalousie est profondément enracinée dans l’estime de soi, souvent nourrie par un sentiment d’insécurité ou un manque de confiance en soi. Lorsque nous doutons de notre propre valeur, nous avons tendance à nous comparer aux autres et à craindre de ne pas être « assez » pour celles et ceux que nous aimons.
Cette peur peut s’exprimer par un sentiment de compétition : on se demande si quelqu’un d’autre pourrait être plus séduisant, plus intelligent, ou plus intéressant. Ce mécanisme devient particulièrement envahissant lorsque notre équilibre semble dépendre d’une seule relation. La peur de l’abandon et le besoin constant de validation peuvent alors générer une anxiété qui mine à la fois la relation et notre sérénité intérieure.
🧴 Mes antidotes à la jalousie
Lorsque nous sommes plongé•e•s dans l’état de souffrance que provoque la jalousie, notre cerveau entre en mode panique. Il devient alors presque impossible de prendre des décisions rationnelles. Pourtant, en apprenant à accueillir cette émotion, à l’apaiser, puis à agir, nous pouvons transformer ce qui nous dévore en une force constructive.
➤ Étape 1️⃣ : accueillir ses émotions
La première étape consiste à reconnaître et accepter ce que l’on ressent, sans jugement. La jalousie est une émotion intense, qui nous laboure le cœur et les entrailles. Il est inutile de se reprocher d’éprouver cette émotion. À l’inverse, prenez le temps de l’accueillir et de la questionner.
Un exercice simple pour cela : pratiquer la défusion cognitive. Par exemple : Si une pensée automatique surgit, comme « Il/·Elle prend ma place », reformulez-la en « Je suis en train de penser qu’il·elle prend ma place. » Cette simple mise à distance aide à désamorcer l’intensité de l’émotion.
➤ Étape 2️⃣ : apaiser son système nerveux
Quand la jalousie nous submerge, notre cerveau devient irrationnel. C’est ici que la notion de temporalité joue un rôle clé : prendre le temps de se recentrer avant toute réaction. L’apaisement du système nerveux est indispensable pour sortir de cet état de panique et retrouver sa lucidité.
🎭 Dans Othello, la tragédie de la jalousie prend tout son sens parce qu’Othello ne s’accorde pas ce temps de réflexion. Manipulé par Iago, il est constamment confronté à des rapports mensongers qui s’enchaînent, sans jamais avoir la possibilité de se poser ou de questionner. Les rares moments de réflexion d’Othello sont étouffés par la hâte et l’urgence.
De cette leçon shakespearienne, retenez ceci : avant toute action, prenez un moment pour calmer votre esprit. Respiration profonde, méditation, marche en plein air ou toute autre activité qui vous aide à vous recentrer peuvent être des moyens puissants pour apaiser votre système nerveux.
➤ Étape 3️⃣ : passer à l’action
Ce n’est qu’une fois apaisé·e que vous pourrez agir de manière constructive. Voici quelques outils pour transformer votre jalousie en une force positive :
➤ Attachez-vous à créer un lien épanouissant plutôt que de vouloir retenir l’autre
La jalousie nous pousse souvent à nous focaliser sur ce que l’on craint de perdre, plutôt que sur ce que l’on construit ensemble. Or, l’essentiel, dans une relation, n’est pas d’empêcher l’autre de partir, mais de lui donner envie de rester
➤ Percevez les expériences de l’autre comme des opportunités d’enrichir la relation, plutôt que comme des menaces
Par exemple, si notre partenaire participe à une soirée sans nous, et nous envoie des messages pour partager quelques moments clés, plusieurs attitudes sont possibles, notamment les deux suivantes :
L’inquiétude jalouse : « Il·elle vit ça sans moi. »
L’ouverture enthousiaste : « Super, il·elle partage cela avec moi. »
➤ Cultivez le dialogue, toujours
Le dialogue est un outil puissant, même s’il peut sembler douloureux au départ. En exprimant vos peurs, vos doutes et vos ressentis à l’autre, en exprimant vos besoins, vos envies et vos limites, vous éviterez de rester prisonnier·ère de votre imaginaire. Sans communication, on se perd facilement dans des projections et des scénarios construits par nos propres insécurités. Un échange honnête et respectueux peut être une source de guérison, à condition qu’il se fasse dans un climat de confiance mutuelle.
🔍 Dans les coulisses de cet article
Lorsque j’ai relu les nombreuses notes que j’avais prises à l’époque où j’ai ressenti intensément cette émotion de jalousie, je me suis vue plongée dans une tempête émotionnelle, cherchant désespérément des réponses. À l’époque, je n’avais aucun recul. Tout semblait être un enchevêtrement de pensées qui tournaient en boucle : des schémas de colère, de peur, de jalousie, sans issue apparente. Le pire, c’est que j’avais moi-même créé cette souffrance, en me laissant submerger par ces émotions non régulées.
Aujourd’hui, avec du recul, je peux me regarder avec bienveillance, sans jugement, et me dire : « Qu’est-ce que tu as dû souffrir alors ! ». C’est une forme d’empathie que j’apprends à cultiver, un regard doux, mais clairvoyant, sur cette douleur qui faisait rage en moi. C’était difficile car les mots – qui m’ont toujours accompagnée dans les épreuves – ne me soulageaient pas.
Ce qui m’a aidée ? Un atelier d’art-thérapie improvisé à la maison, qui m’a permis de libérer ce qui était enfoui en moi, de trouver une forme d’expression quand les mots sont devenus inefficaces, ou trop faibles pour décrire l’intensité de ce que je ressentais. Pendant 45 minutes, j’ai laissé ma jalousie s’exprimer à travers différentes textures. J’ai utilisé des craies, de la peinture, des feuilles et un couteau pour tracer les traits de ma souffrance et déchirer les feuilles de ma souffrance. Le noir et le rouge, puis le blanc par petites touches, ont été mes couleurs pour faire émerger cette émotion. En trouant la feuille et en déchirant des morceaux de papier que j’ai collés, j’ai matérialisé la déchirure intérieure, celle de l’émotion brute.

L’art-thérapie m’a permis de libérer cette douleur, de lui donner une forme, de la rendre tangible. Créer pour guérir, quand les mots ne suffisent pas à rendre compte de toute la complexité de ce que l’on porte à l’intérieur… C’est une manière d’exprimer, de transformer et, peut-être, de se réconcilier avec soi-même.
📚 La jalousie à travers les âges, entre histoire, littérature, chanson populaire et sciences
🧐 Étymologie du mot jalousie
Le mot jalousie trouve son origine dans le latin médiéval zelosia, dérivé du grec ancien ζῆλος (zêlos), qui signifie « ardeur » ou « jalousie ».
En grec ancien, ζῆλος exprimait plusieurs nuances selon le contexte :
- Ardeur ou zèle : un enthousiasme intense pour une personne ou une cause.
- Émulation ou rivalité : une envie positive, cherchant à égaler ou dépasser quelqu’un.
- Jalousie ou haine : une rivalité teintée de ressentiment ou de soupçon.
Le terme est apparu en ancien français au XIIᵉ siècle sous la forme gelosie. À l’époque, il désignait à la fois la jalousie amoureuse et la surveillance possessive. Avec le temps, son sens s’est élargi pour inclure l’envie, les soupçons, et l’attitude possessive.
📜 Citation
🎭 Othello, William Shakespeare.
La jalousie est un monstre qui s’engendre lui-même et naît de ses propres entrailles.
De la jalousie au féminicide : déconstruire la violence glorifiée
Le féminicide, souvent dissimulé par les journaux sous l’euphémisme de « crime passionnel » ou encore de « drame conjugal », désigne le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme. Ce terme provient du latin femin- (femme) et du suffixe -ide (tuer), que l’on retrouve dans des mots comme suicide ou insecticide.
Pendant des siècles, l’amour passionnel a servi de justification à la violence. La chanson Requiem pour un fou, interprétée en 1976 par Johnny Hallyday, en est un exemple saisissant :
« Je n’étais qu’un fou, mais par amour
Elle a fait de moi un fou, un fou d’amour
Mon ciel, c’étaient ses yeux, sa bouche
Ma vie, c’était son corps, son cœur
Je l’aimais tant que pour la garder, je l’ai tuée. »
Ces parole – qui m’ont toujours retourné le ventre – illustrent une vision romantisée et toxique de l’amour, où la jalousie destructrice est glorifiée. Pire encore, elles font porter à la femme la responsabilité de sa propre mort, tout en dédouanant l’homme de ses actes.
C’est dans les années 1970 que les mouvements féministes (notamment portés par l’écrivaine, sociologue et militante Diana Russell) commencent à dénoncer ces violences genrées. Diana Russell définit alors le féminicide comme « le meurtre de femmes motivé par la domination masculine et le mépris envers le genre féminin ».
En France, ce terme n’a véritablement émergé dans le débat public qu’à partir de 2010. Aujourd’hui, il est utilisé pour désigner spécifiquement les meurtres de femmes, souvent commis par un partenaire ou un ex-partenaire, mettant en lumière la nécessité de reconnaître les violences conjugales comme un problème systémique.

Sur Instagram, Simonemediafr a partagé cette image accompagnée de la légende suivante : « Mercredi 1er janvier à Haumont, un homme a tué sa conjointe Isabelle, âgée de 51 ans. Il l’a frappée à mort suite à une « dispute sur fond d’adultère ». Ce dernier a appelé les secours en déclarant avoir « fait une bêtise ».
Battre une femme, ce n’est pas une bêtise, c’est un crime. Dans un couple, penser que l’autre nous appartient est un biais du patriarcat. Il est perpétué principalement par les hommes et subi par les femmes, dans un continuum de violences, de la blague sexiste au féminicide.
Source : @inter.orga.iof / @noustoutes.org
🔬 La jalousie : une perspective scientifique
➤ La fonction adaptative de la jalousie
La jalousie aurait évolué pour encourager des comportements adaptatifs face aux menaces pesant sur une relation précieuse. Une étude récente soutient l’idée évolutionniste selon laquelle la jalousie joue un rôle de médiateur entre une menace perçue et les efforts déployés pour préserver une relation. 1
1 Arnocky, S., Kubinec, K., MacKinnon, M., & Mazmanian, D. (2024). An Experimental Test of Jealousy’s Evolved Function: Imagined Partner Infidelity Induces Jealousy, Which Predicts Positive Attitude Towards Mate Retention. Evolutionary psychology : an international journal of evolutionary approaches to psychology and behavior, 22(3), 14747049241267226. https://doi.org/10.1177/14747049241267226
➤ « Le syndrôme d’Othello » ou la jalousie pathologique
🎭 Dans Othello, Shakespeare illustre la dévastation causée par une jalousie incontrôlable. À un moment clé de la pièce, Othello, submergé par la colère et le doute, s’effondre dans une crise d’épilepsie. Au Moyen Âge, ce type de crise était souvent perçu comme une manifestation de possession démoniaque, symbolisant ici la prise de contrôle de l’esprit d’Othello par sa jalousie. Pendant cette crise, il devient un autre homme, méconnaissable, terrassé par une émotion qui le dépasse, avant de revenir à lui, brisé.
Cette scène reflète la nature radicale et destructrice de la jalousie pathologique, une forme extrême et irrationnelle de jalousie. Elle se caractérise par des croyances infondées et obsédantes qui peuvent toucher tous les genres. Souvent liée à des troubles psychiatriques (comme la schizophrénie ou les troubles de l’humeur) et à des déséquilibres neurologiques, notamment une hyperactivité dopaminergique, cette jalousie peut également être exacerbée par des facteurs psychologiques tels que la dépendance affective et une faible estime de soi. 2
Comme le montre Othello, lorsqu’elle n’est pas maîtrisée, cette jalousie peut conduire à des actes irréparables (il tue Desdémone, avant de se donner la mort). Une prise en charge précoce et une approche thérapeutique globale sont essentielles pour prévenir des conséquences graves, tant pour les personnes qui en souffrent que pour leur entourage.
2 Samad, F. D. A., Sidi, H., Kumar, J., Das, S., Midin, M., & Hatta, N. H. (2019). Subduing the Green-eyed Monster: Bridging the Psychopharmacological and Psychosocial Treatment Perspective in Understanding Pathological Jealousy. Current drug targets, 20(2), 201–209. https://doi.org/10.2174/1389450118666170704142708
➤ Les féminicides
Il est important de noter que la jalousie pathologique reste un phénomène rare et ne peut en aucun cas justifier des actes de violence. La majorité des féminicides, bien plus fréquents, s’inscrivent dans un contexte de domination et de contrôle systémique, bien distinct de tout trouble psychiatrique.
📰 Des ressources inspirantes
➤ 🎙️ Pour aller plus loin, je ne peux que vous recommander le podcast génialissime de Julie Beauzac, au titre provocateur : Vénus s’épilait-elle la chatte ? Ce podcast propose « un point de vue féministe et inclusif sur l’art occidental, largement basé sur le patriarcat et la colonisation. ». Avec une approche pédagogique et engagée, Julie Beauzac invite à regarder autrement les représentations culturelles qui façonnent nos imaginaires.
➤ Je vous encourage également à consulter Simone, qui est un « média d’information pop et engagé. » : « Actu, société, culture, chaque jour, Simone propose des témoignages forts, des programmes engagés et des initiatives impactantes sur les sujets liés aux droits des femmes, à l’écologie ou aux questions de diversité et d’inclusion. »
➤ Cet article propose une analyse du traitement par les médias de la notion de féminicide, à partir de l’enquête menée par le collectif Nous toutes.org.
➤ Quelques chiffres. Le collectif Nous toutes.org réalise son propre décompte des féminicides survenus en France, en collaboration avec l’Inter Orga Féminicides. Celui de 2022 révèle que « 72 % des féminicides sont survenus dans la sphère conjugale, 12 % dans la sphère familiale, et 15 % dans la sphère sociale ».
🛠️ Guide d’application pour explorer la jalousie
La jalousie, peut être une émotion puissante et révélatrice, qui, une fois comprise, peut enrichir nos relations et notre perception des autres. Voici trois questions pour vous aider à l’explorer et à la transformer :
➤ Qu’est-ce que cette jalousie révèle de moi ?
Quelles sont mes peurs ou mes besoins non satisfaits sous-jacents à cette émotion ?
➤ Quels schémas de pensée est-ce que je nourris avec cette émotion ?
Sont-ils fondés sur des faits ou des projections ? Comment puis-je les remettre en question ?
➤ Comment transformer cette émotion en énergie constructive ?
Comment utiliser cette jalousie pour améliorer ma confiance en moi, mes relations ou mes objectifs ?
✍️ 🎨 🖌️ Je vous encourage à utiliser l’écriture pour explorer vos pensées et vos émotions, et pourquoi pas l’art-thérapie, comme je l’ai fait, quand les mots ne suffisent plus. Créer permet de libérer ce qui est enfoui et de retrouver du pouvoir.
💬 Partagez vos réflexions en commentaires et avançons ensemble dans ce cheminement émotionnel…
💛 Ce n’est pas votre faute
J’ai à cœur de finir sur un dernier message…
Mon message s’adresse à vous qui avez subi des violences, aussi bien physiques que verbales ou encore psychologiques, à vous qui croyez que c’est de votre faute, que vous l’avez « cherché », parce que le mot « non » n’est pas sorti de vos lèvres. Ce n’est pas votre faute.
Vous avez été figé·e, sidéré·e, incapable de réagir, parce qu’il semble impensable qu’un autre être humain puisse vous infliger une telle souffrance. Votre corps et votre esprit étaient en état de choc, dans une réaction de survie, paralysés par l’incompréhension. Vous n’avez pas crié, même si tout en vous hurlait de l’intérieur. Ce n’est pas votre faute.
Vous n’êtes pas le problème. Ce que vous avez vécu ne fait pas de vous une personne coupable, ni indigne d’amour. Délestez-vous de ce fardeau injuste que vous portez, de cette culpabilité qui ne vous appartient pas. Ce n’est pas votre faute.
Si ces mots sont difficiles à accepter, essayez d’imaginer une personne chère à votre cœur, quelqu’un·e que vous aimez profondément, vous confier ce que vous avez traversé. Pensez à la bienveillance, à l’empathie et à l’absence de jugement que vous lui adresseriez. Vous l’accueilleriez avec douceur, avec tout l’amour et le respect qu’elle mérite. Accordez-vous cette même bienveillance. Ce n’est pas votre faute.
Je le répète, encore et encore, car je veux que cette phrase s’imprègne en vous : ce n’est pas votre faute.
➤ 📞 À vous qui lisez cet article, si vous êtes face à une situation de violence que vous êtes en train de vivre ou dont vous êtes témoin : je vous crois, vous n’y êtes pour rien, vous n’êtes pas seul·e.Vous pouvez contacter le 3919. C’est un numéro gratuit et anonyme. La ligne d’écoute est ouverte 24h/24 et 7 j/7. Le 3919 est également accessible pour les personnes sourdes ou malentendantes sur le site www.solidaritefemmes.org.

➤ 📞 En cas d’urgence, appelez le 17 (114 par SMS).
➤ 🛠️ Je vous encourage par ailleurs à mettre en application le puissant exercice de la valise émotionnel proposé dans 📰 mon article sur la culpabilité, en l’adaptant à votre situation.
💡 En savoir plus sur le challenge et sur Lison Novaretti, l’autrice de cet article
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