Depuis l’enfance, j’ai appris à contenir mes émotions, et plus particulièrement à refouler mes larmes. D’origine italienne, j’avais intégré l’idée qu’il ne fallait pas montrer ses émotions, et encore moins en parler. Aujourd’hui, à travers ce challenge, j’apprends peu à peu à les apprivoiser et, surtout, à les exprimer avec authenticité. J’entreprends ce cheminement non seulement pour moi, mais aussi pour la nouvelle génération qui m’observe et apprend à mes côtés.
Ainsi, j’ai à cœur d’accueillir les larmes de mes enfants, tout comme ils m’offrent en retour leur épaule pour mes propres peines. Avec mes élèves, je cultive le même climat de confiance, créant un espace où l’authenticité est permise. Je repense à cette scène, lors d’une sortie au cinéma, où, pendant un passage émouvant, une élève, sensible à mes émotions, m’a doucement demandé : « Ça va, madame ? ». Elle avait deviné que mes larmes affluaient déjà. En adoptant un langage émotionnel sincère, j’ai remarqué que mes élèves développent de l’empathie pour les autres ainsi qu’une meilleure compréhension et acceptation de leurs propres émotions.

Aujourd’hui, après des années de retenue, j’accepte enfin de laisser mes larmes couler. Elles sont pour moi des graines d’acceptation, des invitations à accueillir cette émotion essentielle, parfois inconfortable mais tellement humaine. Car oui, la tristesse a aussi sa place dans la palette des émotions. Dans cet article, je vous propose de dérouler le fil rouge de la tristesse, à travers le prisme des larmes, ces messagères qui libèrent et apaisent à la fois. Prêt·e à plonger avec moi dans cet univers intérieur ?
💓 Le corps en écho : ressentir la tristesse ou les bienfaits de l’écriture thérapeutique
L’écriture m’a permis d’explorer la tristesse qui m’habitait à un moment particulier de ma vie. Je souhaite partager avec vous ce poème, fruit d’une émotion intense, pour vous montrer comment chaque vers peut non seulement capturer notre souffrance, mais aussi l’apaiser. J’ai écrit et interprété ce poème, avec Anne Derivière-Gastine au piano, lors de l’ouverture du récital poétique De l’eau, seulement de l’eau, à l’invitation de Philippe Gastine. Le double exercice d’écriture et de lecture en public m’a permis de me libérer de ma tristesse…

Anne et Philippe, qui ont créé la Compagnie Gastine basée à la Cité de la Musique de Marseille, animent des ateliers d’interprétation de chansons, de poésie, d’écriture et de composition de chansons, et ont à leur actif une dizaine de spectacles musicaux (comédies musicales, solos, cabarets musicaux, récitals poétiques …).

Larmes
Perles éphémères, cristallines et transparentes,
Vous roulez sur ma joue veloutée, abondantes.
Ressac figé par la peine, mon cœur brisé
S’étend en un vaste lac glacé irisé,
Qu’un marteau de douleur viscérale fracasse,
Porté par des vagues de souffrance tenace.
Sur ces eaux profondes formant un sombre écrin,
Plane le silence éclatant de mon chagrin.
Larmes de pluie, emportez au loin ma tristesse,
Nettoyez mon corps et mon cœur avec tendresse.
*
Perles éphémères, cristallines et transparentes,
Vous roulez sur ma joue veloutée, confiantes.
Libératrices, vous allez à pas feutrés
Jusqu’à mes lèvres qui deviennent aussi salées.
Tapis en chacune d’entre vous tel un trésor,
Les sels du chagrin se cristallisent en accord.
Là, sur la ligne d’horizon, un arc-en-ciel :
L’espoir renaît et mon cœur fond comme le miel.
Cette lumière saupoudre d’or mes blessures,
Les polit avec soin sous toutes leurs coutures.
*
Perles éphémères, cristallines et transparentes,
Vous roulez sur ma joue veloutée, flamboyantes.
Vous faites partie de moi, mais n’êtes pas moi,
Vous devenez mes guides pour trouver ma voie
Chaque fois que je traverse mes océans
D’émotions mêlées : votre pouvoir éclatant
Me ramène à la vie. Là, je suis souveraine.
Là, je me nourris de l’eau de votre fontaine.
Merci. Mon cœur trouve la paix de son enfance.
Mon cœur est sur le chemin de la résilience.


✨ Le message que livre la tristesse
Une émotion primaire
Parmi les émotions primaires qui façonnent notre expérience humaine, la tristesse occupe une place centrale et essentielle. Les émotions, rappelez-vous, sont comme les voyants lumineux de notre tableau de bord intérieur. Elles ne sont pas des problèmes en soi, mais des messages bienveillants qui s’allument pour nous indiquer qu’un besoin profond est peut-être insatisfait. La tristesse, en particulier, mérite notre intention : écoutons ce qu’elle tente de nous dire…
La perte de ce qui comptait pour nous
La tristesse, tout comme la déception, reflète l’importance que nous accordions à quelque chose ou à quelqu’un·e, un sujet que j’ai déjà exploré dans mon article sur la déception. L’intensité de cette tristesse est souvent proportionnelle à l’investissement que nous avions placé dans une relation, un projet, ou tout autre attachement.

Je me souviens d’avoir été profondément affectée lorsque ma chatte, Chaplin, est morte, renversée par une voiture. J’éprouvais une immense tristesse, doublée d’un sentiment de culpabilité pour l’avoir laissée sortir. Beaucoup ne comprenaient pas ma peine — ce n’était « qu’un animal ». Mais pour moi, elle représentait une compagne précieuse durant mes années étudiantes, et j’avais pris la responsabilité de veiller sur elle. Les larmes que j’ai versées, jour après jour, traduisaient toute l’intensité de cet attachement.
Les larmes nous aident à lâcher prise

Ce dessin illustre comment les émotions nous mettent en mouvement. Retrouvez l’article complet sur le site de l’Apprentie Girafe.
🎯 Cette boussole intérieure : ce que la tristesse nous apprend
Un deuil à faire
La tristesse signale souvent un travail de deuil à entreprendre : ce peut être le deuil d’une personne lors de son décès, mais aussi le deuil d’une relation, comme dans le cas d’une séparation, ou encore le deuil d’un projet de vie. Parfois, il s’agit d’un moment de notre vie, comme l’enfance, qui s’éloigne peu à peu…
La tristesse est « juste » une émotion à traverser
J’ai appris récemment que l’on peut faire un choix — même le bon choix — et ressentir pourtant une infinie tristesse. Dans mon cas, je n’ai jamais douté de ma décision, mais j’ai dû accepter que celle-ci s’accompagnait d’une grande douleur. J’ai fait mon deuil en écrivant, en pleurant, en marchant… et, peu à peu, j’ai fini par avancer.
Se relier aux autres : « Moi aussi ! »
Un moment touchant s’est produit lorsque j’ai avoué en classe que j’avais pleuré à la fin du livre de littérature jeunesse Momo, petit prince des bleuets1. À ma grande surprise, plusieurs élèves, ont spontanément confié qu’ils·elles avaient également été ému·e·s aux larmes :
Moi aussi, madame !
Voir une adulte de confiance exprimer sa tristesse semblait leur offrir la permission d’oser l’exprimer à leur tour.
Par ailleurs, cela rejoint ce que j’expliquais dans mon article sur la peur : notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et la fiction. Ainsi, même en lisant une histoire imaginée par un·e auteur·trice, ou en regardant un film ou une série, nous pouvons ressentir une tristesse réelle et verser des larmes.
Créer ou renforcer un lien de confiance
On exprime facilement sa joie lors de rencontres sportives ou de moments de fête, même en présence d’inconnu·e·s, n’est-ce pas ? Cela me rappelle cet extrait du roman Harry Potter, où, dès les premières minutes du match, Harry attrape le vif d’or,
– Ron ! Ron ! Où es-tu ? Le match est fini ! Harry a gagné ! On a gagné ! Gryffondor prend la tête du championnat ! hurla Hermione en dansant sur son banc et en serrant dans ses bras quiconque se trouvait à sa portée.2
Mais qu’en est-il de la tristesse ? En général, n’est-ce pas une émotion que l’on tente de cacher, de réprimer ? Pour moi, pleurer dans les bras de quelqu’un·e, c’est l’expression ultime de la confiance ! Je me permets cette vulnérabilité avec peu de personnes, et à chaque fois qu’on pleure dans mes bras, je me sens honorée d’être choisie pour accueillir cette émotion. Il ne s’agit pas de réconforter ou de consoler à tout prix, mais juste d’être là, d’accueillir ce qui doit être déposé. Et souvent, cela suffit. Pleurer dans les bras de quelqu’un·e, ou accueillir ses larmes, est un geste de soutien intime et précieux.
🔍 Dans les coulisses de cet article
Je vous livre les mots que j’avais écrits, il y a plusieurs années déjà, pour l’enterrement de ma grand-mère…
[…] Si l’on admet que la vie est une mosaïque d’expériences, faite de 50 % d’émotions agréables et de 50 % d’émotions plus sombres, alors, dans ces circonstances, ce principe pourrait nous guider ainsi :
● on peut ressentir une amère déception de pas avoir pu te dire au revoir de vive voix, et aussi une sincère acceptation que tu sois partie rejoindre celui que tu aimais tant, ton mari, ton amour, ton trésor ;
● on peut ressentir une douleur viscérale de ne plus jamais pouvoir te serrer dans nos bras, et aussi un grand soulagement de savoir que tes souffrances se sont enfin arrêtées ;
● on peut ressentir une peine immense de ne plus jamais pouvoir échanger avec toi, et aussi une infinie gratitude d’avoir eu la chance de te connaître et d’hériter des valeurs que tu nous as transmises ;
● on peut ressentir une sempiternelle tristesse de ne plus pouvoir construire de nouveaux souvenirs avec toi, et aussi une tendresse apaisée à l’idée de continuer à te faire vivre en pensant à toi et en parlant de toi grâce à notre mémoire ;
● enfin, on peut ressentir une mélancolie profonde de parler de toi au passé désormais, et aussi un amour inconditionnel pour tout ce que tu as été.
* * * * *
Désormais, c’est à nous de trouver notre façon de vivre ce deuil pour toi, en choisissant intentionnellement nos pensées sur ta perte, ton absence, et tout ce que tu continues de représenter pour nous. De quelle façon avons-nous envie de le vivre ? Il appartient à chacun·e d’entre nous de décider…


L’hommage de mes enfants à ma grand-mère : quatre cailloux de couleurs différentes pour chaque membre de notre famille, entourés de fleurs cueillies avec soin. Mon fils, de sa jolie écriture enfantine, avait écrit le texte – un dernier adieu empreint de tendresse…
📚 Les larmes à travers les âges, entre histoire, littérature et sciences
L’étymologie de la tristesse
Le mot « tristesse » vient du latin tristitia, qui signifie « affliction » ou « état de tristesse ». Ce terme est lui-même dérivé de tristis, qui signifie « triste » ou « morne ». Dans le latin classique, tristis évoque une sorte de gravité, de mélancolie ou de douleur qui peut être liée à un événement malheureux, à un échec ou à une perte. Par ailleurs, tristis pouvait aussi s’appliquer à des situations, des ambiances ou même des objets, pour décrire quelque chose de sombre ou de lugubre, ajoutant une connotation visuelle de morosité.
Histoire littéraire

Si dans les textes antiques de l’‘Iliade et de l’Odyssée, les héros et les héroïnes versent des torrents de larmes, la manifestation de cette émotion est fortement sexuée, comme je vous l’avais expliqué dans mon article sur la colère. Ainsi, l’historien Maurice Sartre, constate :
« Le héros masculin pleure volontiers en public, du moins dans l’Iliade, alors que la femme pleure en privé, le plus souvent dans sa chambre, sur sa couche. De plus, tandis que les larmes des hommes sont volontairement décrites comme chaudes et fécondes, qu’elles accompagnent le tremblement, signe avant-coureur d’une action forte, celles des femmes se contentent de ravager leurs belles joues […] Plus généralement, les larmes du héros n’entament en rien son image héroïque, alors que celles des femmes traduisent leur faiblesse. »
Il note ensuite un « renversement complet qui se produit » :
« Alors que dans l’épopée tous les héros pleurent, y compris Héraclès – et même parfois les dieux -, dans la tragédie classique les héros masculins ne pleurent jamais. »3
Ce traitement différencié des larmes, selon le genre, montre combien les émotions et leur expression sont codifiées dès l’Antiquité, ancrant ainsi des modèles de vulnérabilité et de force qui influencent encore nos représentations.
Citation
Sénèque, philosophe stoïcien et précepteur de l’empereur Néron, reconnaît également le rôle des larmes comme exutoire pour soulager l’âme, bien qu’il prône avant tout la maîtrise des émotions. Il écrit ainsi :
« Il est des choses qu’on ne maîtrise point :
Sénèque, Lettre à Lucilius (LETTRE XCIX5)
les larmes s’échappent quoi qu’on fasse, et en s’épanchant elles soulagent le cœur. »4
🔬 Les bienfaits des pleurs : une perspective scientifique
Les larmes, loin d’être une simple manifestation de tristesse, jouent un rôle important dans le bien-être émotionnel et physiologique.
✅ Les larmes de douleur
Lorsque l’on pleure en réponse à une douleur, qu’elle soit physique ou psychologique, le corps ne fait pas de distinction : il libère des endorphines et de l’ocytocine, des hormones agissant comme des analgésiques naturels. Ces substances réduisent le ressenti de la douleur et apportent un apaisement temporaire, aidant le corps à mieux gérer le stress induit par la souffrance. Ainsi, pleurer n’est pas seulement une réaction émotionnelle, mais aussi un mécanisme physiologique essentiel pour réguler la souffrance.6
✅ La fonction cathartique7 des pleurs
Les pleurs, en tant que mécanisme de régulation émotionnelle, permettent de libérer des émotions intenses et engendrent un sentiment de soulagement. Dans une étude, il a été montré que pleurer réduit les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, dans le corps, contribuant ainsi à alléger les tensions émotionnelles accumulées. Les résultats révèlent que pleurer dans un environnement favorable entraîne une libération émotionnelle bénéfique, soutenue par une réduction des marqueurs de stress et une amélioration de l’humeur.8
Cette fonction cathartique des larmes a été magnifiquement évoquée dans la tragédie Phèdre de Jean Racine, où l’héroïne décrit la libération émotionnelle qu’elles apportent :
Les larmes sont le dernier remède des cœurs trop opprimés.
Racine, Phèdre, Acte II, scène 5
✅ Les larmes comme moyen de connexion sociale et de récupération émotionnelle
Les pleurs suscitent également des réponses empathiques dans un environnement de soutien, contribuant ainsi à renforcer les liens sociaux. Dans une étude, il a été observé que le fait de pleurer devant autrui peut déclencher des réponses d’empathie et de réconfort, des réactions essentielles à la récupération émotionnelle. Inversement, lorsque les pleurs surviennent dans un cadre non empathique, le sentiment de détresse peut s’intensifier, soulignant ainsi l’importance d’un environnement bienveillant pour favoriser une amélioration de l’état émotionnel.9
✅ Les spécificités biologiques des larmes émotionnelles
Les larmes émotionnelles diffèrent des larmes réflexes (provoquées par des irritants comme les oignons ou la fumée) par leur composition biochimique. Une étude a révélé que les larmes émotionnelles contiennent de la prolactine et des leucine-enképhalines (un type d’endorphine), des substances associées au soulagement et au bien-être. Ces découvertes suggèrent que les larmes pourraient avoir une fonction biologique destinée à réduire les effets physiologiques du stress.10
✅ Effets des pleurs sur la santé mentale
L’expression des émotions par les pleurs est également protectrice pour la santé psychologique. En effet, pleurer active le système nerveux parasympathique, responsable de la relaxation et de la récupération émotionnelle. Ce processus contribue à la diminution de la fréquence cardiaque et à un état de relaxation accru, expliquant ainsi pourquoi de nombreuses personnes se sentent plus légères et apaisées après un « lâcher-prise » émotionnel.11
Savez-vous qui sont les pleureuses ?
Dans certaines cultures, les pleureuses – des femmes sensibles engagées pour exprimer le deuil lors de cérémonies funéraires – représentent une tradition de libération émotionnelle collective. Ce rôle symbolise la fonction sociale des pleurs et souligne leur importance comme moyen de soutien mutuel. La présence des pleureuses permet à la communauté d’exprimer sa douleur tout en ressentant un sentiment de partage et de solidarité face à la perte. Elles incarnent l’idée selon laquelle pleurer n’est pas seulement une réaction personnelle, mais un acte de connexion et de guérison pour le groupe.


Les mots de Marius, un de mes élèves, évoquent avec une grande sensibilité la tristesse ressentie à la lecture d’un roman. Son texte illustre magnifiquement comment notre cerveau, incapable de distinguer pleinement fiction et réalité, peut être touché en profondeur par une histoire. J’aime particulièrement l’image qu’il a choisie pour parler des larmes :
Je trouve que cela ressemble à un barrage qui cède face au trop-plein d’eau (ou d’émotion).
‘Une réflexion d’une grande justesse et poésie.
Merci à Marius pour ce partage inspirant, qu’il m’a gentiment autorisée à publier ici.
🛠️ Guide d’application : faire de la place aux larmes dans le quotidien
Les pleurs étant reconnus pour leurs bienfaits sur la santé mentale, il existe plusieurs moyens simples d’intégrer ce processus cathartique dans son quotidien.
✅ Écouter une musique triste
La musique agit comme un déclencheur émotionnel puissant, aidant à explorer et libérer des émotions enfouies. En écoutant des chansons tristes ou nostalgiques, on peut se sentir encouragé·e à pleurer, ce qui procure une sensation de soulagement. Pour ma part, ce sont souvent les bandes-originales de films qui me touchent le plus et m’amènent à verser des larmes.
✅ Pleurer sous la douche
La douche peut devenir un lieu apaisant où l’on peut se laisser aller aux larmes, à l’abri du regard, sans jugement ni distraction. La chaleur de l’eau favorise un sentiment de protection et d’intimité, rendant cette expérience encore plus libératrice.
✅ L’écriture cathartique
Comme je l’ai fait dans cet article, noter ses pensées et émotions, particulièrement lors de périodes de tristesse, est une méthode puissante d’expression personnelle. L’écriture permet de clarifier ses ressentis et d’atténuer le poids des pensées négatives. Cette pratique a d’ailleurs été largement étudiée pour ses effets bénéfiques sur l’équilibre émotionnel.
Alors, à vous de jouer ! Partagez dans les commentaires vos réflexions ou vos propres méthodes pour faire place aux larmes et libérer vos émotions…
Note : Dans cet article, j’ai choisi d’explorer la tristesse à travers le prisme des pleurs. Cependant, rappelez-vous que les larmes peuvent également accompagner d’autres émotions, comme la colère, la gratitude ou encore la joie. Elles sont simplement le reflet d’une émotion qui s’exprime et se libère.
🔍 En savoir plus sur le challenge et sur Lison Novaretti, l’autrice de cet article
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- Momo petit prince des bleuets, roman de Yaël Hassan, raconte l’histoire d’une amitié entre un jeune garçon passionné de lecture et un vieil instituteur à la retraite. ↩︎
- Harry Potter à l’école des sorciers, J. K. Rowling, Folio Junior, page 229. ↩︎
- Histoire des émotions, volume 1, De l’Antiquité aux Lumières, section « Larmes de héros », par Maurice Sartre, chapitre I « Les Grecs », pages 27 à 29. ↩︎
- Traduction par Joseph Baillard, Hachette, 1914, volume 2 (p. 346-353). ↩︎
- Dans cette lettre, Sénèque s’adresse à Marullus, qui pleure la perte de son fils, et lui rappelle que les larmes peuvent soulager, mais qu’elles ne doivent pas dominer. Tout en affirmant que la douleur est une réaction humaine inévitable, Sénèque critique l’excès de chagrin, qu’il considère comme une faiblesse à surmonter. Il insiste sur la distinction entre la tristesse sincère et celle exagérée pour répondre aux attentes sociales. Le philosophe conseille de trouver un équilibre en honorant la mémoire du défunt sans céder à une tristesse prolongée, jugée improductive. ↩︎
- American Psychological Association, The health benefits of tears, Monitor on Psychology, February 2014. ↩︎
- Le terme cathartique vient du mot grec ancien κάθαρσις (katharsis), qui signifie « purgation ». Dans le contexte de la psychologie, la catharsis désigne un processus par lequel une personne libère des émotions refoulées, ce qui permet une réduction de la tension émotionnelle et un sentiment de soulagement intérieur. ↩︎
- Vingerhoets, A. J. J. M., & Bylsma, L. M. (2008). Étude publiée dans Emotion sur la fonction cathartique des pleurs et l’impact sur le stress. ↩︎
- Hendriks, M. C., Rottenberg, J., & Vingerhoets, A. J. J. M. (2011). Journal of Social and Clinical Psychology, analyse de la réponse sociale aux pleurs et son effet sur la récupération émotionnelle. ↩︎
- Frey, W. H., & Langseth, M. (1981). Psychiatry Research, étude sur la composition biochimique des larmes émotionnelles. ↩︎
- Gracanin, A., et al. (2014). Frontiers in Psychology, recherche sur l’effet des pleurs sur le système nerveux parasympathique et la relaxation. ↩︎
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