« Pleurer, c’est pas un bug » : le film de mes élèves pour déconstruire les stéréotypes liés aux émotions
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J’aime, chaque année, inventer de nouveaux projets, apprendre de nouvelles compétences, embarquer mes élèves dans l’inattendu et co-construire avec eux… Et cette année, une belle opportunité s’est présentée : créer un court-métrage. Caméra à la main, mes élèves et moi avons ainsi imaginé, écrit et tourné un film ensemble.
Il faut dire qu’en parallèle, semaine après semaine, nous explorions déjà un fil rouge particulier : celui des émotions. Grâce au challenge « 44 émotions en 44 semaines » proposé sur ce blog, mes élèves de 5e 6 et moi avons appris à décortiquer, comprendre, questionner nos émotions… jusqu’à vouloir leur donner vie à l’écran.
Le résultat ? Un pocket film co-écrit, co-joué, co-porté par mes élèves. Bien plus qu’un simple exercice scolaire : une expérience humaine pour apprendre à exprimer ses émotions librement, sans masque, sans jugement.
Je vous invite à découvrir ce film en fin d’article, fruit de leur travail et de leur engagement.
Alors, prêt·e à dérouler avec nous le fil rouge de notre court-métrage ? 🎬
L’idée du « pocket film » est née cet été, lorsque mon collègue enseignant en SEGPA Olivier Guennoun, a proposé aux professeur·e·s volontaires de participer au projet NEFE (Notre École, Faisons-la Ensemble) qu’il avait conçu. Ce projet visait à réaliser huit films au cours de l’année scolaire, avec l’accompagnement du réalisateur Steeve Calvo. En entendant cette proposition, j’ai immédiatement pensé à ma progression annuelle sur les émotions et j’ai partagé cette idée avec Olivier, qui a validé le concept avec enthousiasme. Le projet a alors pris forme petit à petit. Au fil des semaines, mon objectif pédagogique s’est précisé : déconstruire les clichés sur les émotions, en particulier ceux liés au genre. Je voulais proposer une approche à la fois pédagogique, drôle et percutante, délivrant un message clair et accessible.
Je me suis laissée emporter par l’enthousiasme et, bien sûr, j’ai embarqué mes élèves dans cette belle aventure !
✍️ L’écriture du scénario
➤ Nous avons visionné les autres films réalisés par les élèves du collège, afin de nous inspirer, d’identifier les éléments communs et de repérer ce qui nous plaisait, que ce soit dans les dialogues, le rythme ou la manière de traiter certains thèmes.
➤ Nous avons pris le temps de mener des brainstormings créatifs et à d’échanger nos d’idées.
➤ Nous avons imaginé des transitions originales : une pelote de laine qui se déroule dans les escaliers du collège, et un clin d’œil à un film précédent réalisé par d’autres élèves et Steeve (« C’est ici, le CDI ? »), avec mon élève Esteban lançant, avec une attelle au bras : « C’est ici l’infirmerie ? » au self, au CDI, puis à l’enclos des chèvres.
➤ Puis est venu le moment d’écrire le scénario. J’ai laissé mes élèves travailler en groupes et proposer un premier jet. En lisant leurs premières versions, j’ai trouvé leurs dialogues un peu plats, sans véritable situation ni dynamique. Je leur ai expliqué ce qui n’allait pas, tout en les rassurant. Je leur ai partagé un conseil précieux que m’avait donné la scénariste Valérie-Marianne, qui a passé huit ans à San Francisco et Los Angeles à écrire dans des writer’s rooms :
Le premier scénario finit toujours à la poubelle ! Ce n’est pas la version 1 qui compte, c’est la 12e !
Valérie-Marianne, scénariste
➤ Nous avons donc planifié une nouvelle séance d’écriture, où mes élèves se sont répartis en plusieurs groupes selon l’émotion qu’ils souhaitaient explorer : colère, tristesse, peur, joie et empathie. La principale adjointe, formée en Communication NonViolente®, est venue m’aider à structurer les sketchs avec eux. Nous avions convenu ensemble d’une méthode : chaque sketch commencerait par une situation stéréotypée, suivie d’une explication, puis d’une résolution inversée. Si les premières versions des scénarios manquaient de relief, à force de réécritures et de discussions, les élèves ont peu à peu saisi ce que signifiait véritablement écrire un scénario. Chacun·e a apporté sa propre vision et interprétation des émotions. Cinq sketchs ont ainsi vu le jour.
➤ Je les ai ensuite soumis à Steeve. Il a lu le premier sketch, celui du ping-pong, et est resté perplexe. Il m’a rappelé l’essence du projet :
Apprendre les techniques cinématographiques, réaliser un film complet en une journée. Un seul film, c’est déjà très bien, surtout avec trois scènes à tourner. On ne pourra pas tourner les cinq sketchs.
➤ Cela a été difficile à accepter, et un élève a même failli jeter l’éponge, déçu de voir tout notre travail réduit. Mais après la déception est venue la persévérance. Nous avons recentré nos efforts et réfléchi au cliché que nous voulions vraiment déconstruire, un cliché sexiste particulièrement tenace : « Les garçons, ça ne pleure pas. » Ce serait notre fil conducteur.
➤ Nous avons alors choisi de nous concentrer sur les larmes, nous documentant sur leurs vertus thérapeutiques, avant d’écrire un nouveau scénario. Nous avons lu à voix haute notre brouillon et corrigé les dialogues jusqu’à ce qu’ils sonnent juste. Chacun·e a apporté sa touche unique, et au fur et à mesure que nous affinions nos idées, le texte est devenu de plus en plus précis.
➤ Quand j’ai renvoyé le scénario à Steeve, la réponse a été enthousiaste :
C’est beaucoup mieux et surtout beaucoup plus précis car la situation est plus claire. Il n’y a aucun doute sur sa sensibilité.
Bravo !
Hâte de tourner avec vous.
➤ Nous avons alors réfléchi à la mise en scène et au casting, pour lequel il n’était pas question de choisir en fonction de la popularité : chaque rôle a été attribué à celle ou à celui qui le jouait le mieux. Nous avions aussi prévu des remplaçant·e·s au cas où un·e élève manquerait le jour du tournage.
➤ Restait à apprendre le texte, réunir les accessoires et répéter.
🎥 Dans les coulisses du tournage
Le jour du tournage est enfin arrivé.
Toute la classe, ainsi que deux élèves de SEGPA (formées en amont au tournage et au montage via CapCut), étaient présentes. La journée fut intense. Mes élèves ont découvert ce que signifie vraiment travailler en équipe sur un plateau : concentration, écoute, rigueur. Ils ont appris à transformer un texte en images, à jongler avec les plans, les champs, les contrechamps, et à respecter les contraintes de mise en scène.
Ils ont rapidement compris qu’une seule scène devait être filmée sous plusieurs angles : d’abord l’acteur·actrice qui parle, puis celui·celle qui écoute, et enfin les autres autour. Ce processus s’est révélé très long et exigeant. Et dès qu’on disait « Silence, on tourne ! », tout devait s’arrêter : le silence était essentiel pour capturer chaque moment
Mes élèves ont aussi pris conscience de la difficulté d’être acteur ou actrice devant toute la classe. Traversé·e·s par la peur, parfois même par la honte, certain·e·s ont eu du mal à surmonter ces émotions. Celles et ceux filmé·e·s en dernier ont réalisé, parfois un peu tard, combien il était exigeant de tenir ce rôle sous le regard des autres. Cette expérience leur a permis, concrètement, de mesurer les défis que représente le fait de s’’exposer. De faire preuve de courage : ressentir la peur… et le faire quand même !
En parallèle, nous avons découvert les fameux faux raccords : changement de lumière entre le matin et l’après-midi, pull porté le matin puis enlevé l’après-midi… Ces petits détails, qui passent souvent inaperçus, sont essentiels pour rendre un film crédible. Un vrai défi pour chaque scène.
Enfin, la prise de conscience du temps : il nous a fallu des heures de réflexion, d’écriture, de réécriture, d’apprentissage des répliques, de préparation des accessoires, et bien sûr de tournage… pour créer un « pocket film » de moins de 5 minutes ! Un peu comme un iceberg : ce que vous voyez à l’écran n’est que la partie émergée. Mais nous savons tout ce qui se cache dessous, tout le travail, la persévérance et la passion accumulés pendant des mois.
🎞️ Le premier visionnage du film : de l’appréhension à la joie
Puis est enfin venu le moment tant attendu : découvrir le fruit de notre travail. J’avais reçu le film la veille, mais j’avais choisi de le visionner pour la toute première fois en classe, avec mes élèves. Le stress était palpable, autant pour eux·elles que pour moi. Et puis… la magie a opéré ! Soulagement, fierté, joie : leurs visages se sont illuminés, les réactions ont fusé.
Je leur avais demandé d’écrire leur ressenti juste avant la projection, puis à nouveau après l’avoir découvert. Voici quelques extraits :
Evan a écrit avant le visionnage : « Je ressens le stress au maximum », puis après : « Je ressens que de la joie, car le film est génial ! » Il a ajouté : « Merci Steeve de nous avoir aidé à faire le film et à avoir fait le montage. »
Aïna, qui joue dedans, s’est sentie extrêmement fière, impatiente que sa famille le voie. Elle a trouvé que ça rendait « super bien ».
Jeanne était très stressée avant, elle avait peur que « ça ne rende pas joli »… et après, elle s’est sentie « trop contente, très fière. »
Anissa a dit que c’était « mieux que ce qu’elle imaginait ».
Maria a noté : « Merci Steve de nous avoir aidé et appris comment on filme et aussi de nous avoir encouragé. »
Dylan : « Merci à Steve qui a fait mieux que ce que j’aurais imaginé. »
Et Marius a écrit un très joli texte : « J’ai ressenti de la joie car tourner un film n’est pas donné à tout le monde et c’était génial. J’ai découvert que parfois il faut montrer ses émotions. J’ai ressenti du stress avant de visionner le film, de la joie après. En un mot, pour décrire ce projet : de la joie. »
Pour une bonne dizaine d’élèves, le mot qui est revenu le plus souvent pour décrire le projet dans son ensemble a été : « Incroyable ».
Bref, je vous laisse imaginer à quel point ils·elles sont ressorti·e·s ravis, fier·e·s, le sourire aux lèvres. Je sais que cela restera une expérience marquante pour elles·eux… et pour moi aussi.
Je tiens cependant à préciser que plusieurs élèves ont aussi ressenti de la gêne. Certain·e·s redoutent encore le regard des autres, la peur d’être jugé·e. Après tout, nous sommes des êtres sociaux, et cette crainte du rejet est tenace. Mais le simple fait de pouvoir mettre des mots sur cette émotion permet déjà de prendre du recul. Nous avons pu en discuter ensemble : les personnes qui comptent vraiment pour nous ne riraient jamais de nos efforts.
Cela fait d’ailleurs écho à mon article sur la vulnérabilité : bien sûr qu’on a peur du jugement, bien sûr qu’un projet comme celui-ci demande du courage et implique un risque d’exposition. Mais à vouloir toujours éviter cette peur, à ne jamais prendre de risques… est-ce vraiment ainsi qu’on mène une vie pleine et intense ?
❤️ Plus qu’un film : une leçon de vie
➤ Pour ma part, avant de découvrir le film, je ressentais un mélange d’appréhension, de vulnérabilité, mais aussi une grande confiance en Steeve et en son travail. Une fois le film lancé, j’ai ressenti du soulagement, de la surprise (le résultat dépassait tout ce que j’imaginais) ainsi qu’une immense fierté d’avoir mené un projet aussi fort.
Cette expérience restera gravée pour moi. Je me souviendrai longtemps des mots d’Olivier, en salle des profs, le matin même du tournage, percevant mon stress :
« L’essentiel, c’est de prendre du plaisir ! Profitez de cette journée ! »
Il avait tellement raison. Chaque fois que le doute m’envahissait, l’enthousiasme de mes élèves, qui lançaient des « Madaaame, c’est génial ! On a trop de la chance !!! », m’a redonné l’énergie d’avancer.
➤ Un autre moment fort : en fin de journée, quand la fatigue et l’excitation commençaient à peser, Steeve a proposé une pause. Il leur a raconté la première fois où lui-même avait pleuré devant un film, puis leur a demandé quels films les avaient ému·e·s au point de verser des larmes. Un moment suspendu. Cette fois, mes élèves ne jouaient plus : ils·elles ont livré leur cœur, avec sincérité et vulnérabilité, devant toute la classe.
➤ Vous l’aurez compris : ce film est bien plus qu’un simple exercice scolaire. Avant le tournage, nombreux·ses étaient ceux·celles qui doutaient d’eux-mêmes, persuadé·e·s de ne pas être capables d’avoir des idées, de jouer ou de porter un projet d’une telle ampleur. Et pourtant, ce sont ces mêmes élèves que j’ai vus repartir rayonnant·e·s, fier·e·s du chemin parcouru, pleinement conscient·e·s de la qualité du travail accompli ensemble.
Je suis convaincue que cette aventure leur a ouvert une nouvelle perspective sur l’expression de soi : sur le courage qu’il faut pour s’affirmer sans crainte, sur la persévérance qu’exige tout projet lorsqu’il rencontre des obstacles. Leur travail n’a pas seulement donné naissance à un film : il a été le reflet de leur évolution, révélant leur capacité à coopérer, à dépasser les stéréotypes et à revendiquer le droit d’exprimer librement leurs émotions. Un cheminement collectif vers plus d’authenticité, mais aussi de bienveillance les un·e·s envers les autres.
➤ Enfin, je souhaite conclure avec les mots de la psychologue et art-thérapeute Candy Besson à propos de son projet d’édition réalisé en famille, Dessine-moi un gros mot, publié aux éditions Profacom. Son témoignage fait écho à cette aventure cinématographique :
« Au-delà du résultat, il y a le temps de la conception, les doutes, la collaboration, les illusions et les désillusions, la complicité, et une riche expérience ! Le chemin, et la destination, mais surtout le chemin ! Le processus ! »
📰 La Provence parle de notre projet
🎬 Visionnez notre film !
➤ Prêt·e·s à découvrir le fil rouge de nos émotions ? Cliquez ici pour visionner notre pocket film :
➤ Si ce projet vous touche, n’hésitez pas à partager cet article. Je vous invite également à laisser un commentaire sous cet article : mes élèves et moi serons ravis·e·s de vous lire et de répondre personnellement. Cet échange sera pour elles·eux une belle étape dans l’art de défendre et partager leur travail.
115 réponses à “« Pleurer, c’est pas un bug » : le film de mes élèves pour déconstruire les stéréotypes liés aux émotions”
Jackie
J’adore cette idée ! Les enfants ont dû tellement s’amuser. C’est un excellent exercice pour la confiance en soi je pense. Ma petite-fille qui vit à San Francisco vient de terminer son 1er court métrage qu’elle va inscrire dans les concours. Mine de rien, ça fait beaucoup de travail, mais quelle satisfaction au final ! 🙂
Merci beaucoup, Jackie ! 😊 Oui, les élèves se sont régalé·e·s tout en apprenant énormément, et je crois que ça leur a vraiment donné confiance en eux·elles. Bravo à ta petite-fille, c’est génial ! ! Je suis d’accord avec toi, derrière quelques minutes de film, il y a des heures de travail… mais quelle fierté à la fin !
Un projet génial qui va bien au-delà d’un simple exercice scolaire ! Ce projet n’est pas juste un tournage, c’est une exploration des émotions et un vrai travail de déconstruction des clichés. Les garçons aussi ont le droit de pleurer ? Oui, et ils le montrent avec talent et authenticité. Ce n’est pas un projet descendant, mais une expérience collective, où chaque élève a apporté sa pierre à l’édifice. J’adore cette approche participative et inclusive qui prouve que l’école peut être un véritable terrain d’expérimentation, où l’on apprend non seulement des connaissances, mais aussi à être soi-même et à s’exprimer sans peur.
J’ai adoré le film ♥
Merci infiniment, Sabine ! Ton commentaire résume si bien l’essence du projet. 💡🎬 On voulait vraiment aller au-delà d’un simple exercice et faire de ce film une expérience collective et engagée. Voir les élèves s’approprier le sujet, déconstruire les clichés et s’exprimer librement a été un vrai cadeau. Et oui, bien sûr que les garçons ont le droit de pleurer… et de le revendiquer haut et fort ! Merci pour ton regard si juste et ton soutien. 💖
Bravo pour ce projet très réussi : émotions transmises 5/5 à l’audience ! C’est un plaisir de voir ce résultat largement à la hauteur de l’exigence du départ. Les enfants sont des artistes, ils le prouvent dès qu’on leur fait confiance 👏.
Merci beaucoup, Eva ! Ton message nous touche énormément. 💖 Oui, les enfants sont des artistes, et ce projet leur a permis de le prouver en explorant toute la palette des émotions. Quand on leur donne un vrai espace d’expression, ils nous surprennent toujours ! Merci pour ton regard bienveillant et encourageant. 😊🎬✨
Quel projet magnifique, à la fois pédagogique, artistique et profondément humain. On sent tout l’engagement, la sensibilité et la bienveillance qui ont nourri cette aventure du début à la fin. C’est inspirant de voir des élèves embarqués dans une démarche aussi riche de sens, qui valorise l’expression des émotions et la coopération. Bravo à vous et à toute la classe pour ce travail si juste et touchant.
Un immense merci, Édouard, pour ces mots qui résonnent si justement avec l’esprit du projet. Toute la classe s’est investie avec une énergie et une sincérité incroyables, et voir leur travail ainsi salué est une belle reconnaissance pour eux. Explorer les émotions à travers le cinéma a été une aventure exigeante, mais aussi profondément enrichissante. Merci d’avoir pris le temps de nous écrire et de souligner cette démarche !
Merci pour cet article touchant ! Il m’a renvoyée à mes propres ressentis, lorsque j’étais lycéenne en cinéma, puis plus tard, en créant des projets ambitieux avec mes élèves. Il en ressortait toujours beaucoup de joie, de respect, de confiance. Ces moments de co-création restent gravés…
Merci Sylvie pour ce partage ! C’est beau de voir à quel point ces expériences de co-création marquent durablement, aussi bien les élèves que ceux qui les accompagnent. Joie, respect, confiance… ce sont exactement les émotions qui ont traversé notre projet, et qui, visiblement, résonnent aussi avec ton parcours. 😊
Merci pour ce partage très documenté ! Ce type de projet est vraiment porteur pour les élèves, ils vont en garder des souvenirs pendant longtemps ! Et c’est fou toutes les compétences que ça leur fait travailler sans même qu’ils s’en rendent compte…
Et c’est vrai qu’en tant qu’adulte, c’est aussi très nourrissant !
Bravo !
Merci beaucoup, Laetitia ! Oui, c’est impressionnant de voir tout ce qu’ils ont appris sans même s’en rendre compte : créativité, collaboration, confiance en soi, gestion des émotions… Et en tant qu’adulte, c’est tout aussi enrichissant de les voir évoluer et s’approprier le projet. Ces expériences laissent une trace durable pour tout le monde ! 😊
Merci pour cet article Lison ! J’ai été touchée par la manière dont tu as guidé tes élèves dans la création de ce court-métrage. Leur engagement pour déconstruire les stéréotypes liés aux émotions est remarquable. En particulier, l’idée de montrer que l’expression des sentiments n’est pas une faiblesse, mais une force, résonne profondément avec mes propres expériences.
Cet article m’a encouragée à réfléchir sur la façon dont je peux, moi aussi, contribuer à briser ces clichés. Merci encore pour ce partage authentique et inspirant !
Merci beaucoup, Béa, pour ton commentaire si touchant ! Je suis vraiment heureuse que l’article t’ait parlé car ce projet ne se limite pas à un simple exercice scolaire, il invite à remettre en question des croyances ancrées et à explorer l’expression des émotions sous un nouveau jour. C’est un travail de longue haleine, mais chaque geste compte, et je suis persuadée qu’en brisant ces clichés, on offre aux élèves un espace où ils peuvent être eux-mêmes, sans peur ni jugement.
Leurs engagements m’ont, moi aussi, profondément marquée et, comme tu le dis si bien, l’idée que l’expression des sentiments est une force plutôt qu’une faiblesse est un message fondamental que nous devons tous défendre. Merci encore pour ta réflexion et pour ta bienveillance.
Ce genre de partage, c’est ce qui fait grandir nos pratiques et notre conviction que l’école est un terrain fertile pour déconstruire, créer, et surtout, être soi-même.
Bravo pour ce projet inspirant ! Impliquer les élèves dans la création d’un court-métrage pour déconstruire les stéréotypes liés aux émotions est une chouette approche pédagogique. Cela offre aux jeunes une opportunité précieuse d’explorer et de comprendre leurs propres émotions tout en développant leur créativité.
Merci beaucoup, Anne, pour ton retour chaleureux ! Je suis ravie que tu trouves ce projet inspirant. L’idée d’impliquer les élèves dans la création d’un court-métrage a effectivement été une belle manière de les amener à explorer et à comprendre leurs émotions de façon créative et authentique. Cela a aussi été un vrai défi pour eux, de dépasser les stéréotypes et de s’exprimer sans crainte. C’est gratifiant de voir qu’une approche comme celle-ci puisse non seulement nourrir leur créativité, mais aussi les aider à prendre du recul sur leurs ressentis.
Merci pour cet article émouvant ! J’ai trouvé fascinant de découvrir comment toi et tes élèves avez utilisé le film pour déconstruire les stéréotypes émotionnels. Le projet va bien au-delà de la simple activité scolaire, il est une véritable expérience humaine. Bravo pour cette initiative, elle ouvre des perspectives sur l’importance de l’expression des émotions sans jugement 🙂
Merci beaucoup, Rémi, pour ton message ! Voir mes élèves déconstruire des stéréotypes et s’ouvrir à l’expression de leurs émotions a été une expérience marquante pour eux·elles comme pour moi.
Bonjour Mme Novaretti
J’ai regardé le film avec ma famille et ils ont été super fiers.
Ça me fait plaisir et c’est un peu gênant mais j’ai adoré faire ce projet avec vous !!
Bonjour Aïna,
Je suis tellement heureuse que ton film ait touché ta famille et que tu sois fière de ton travail ! Je comprends que ce soit un peu gênant, mais je suis aussi ravie d’avoir partagé ce projet avec toi. Tu as vraiment apporté beaucoup à ce film, et je suis fière de tout ce que vous avez accompli ensemble !
Bonsoir madame le film était génial et ma famille l’a adoré. C’était super de tourner un film avec Steeve comme écrire le scénario. Faire ce genre de projet n’est pas donné à tout le monde et je suis content d’avoir eu cette chance.
Bonsoir Marius,
Merci à toi pour ton retour si enthousiaste ! C’est vrai que ce projet était unique, et je suis très contente que tu aies pu y participer pleinement. Tu as eu la chance de vivre quelque chose de spécial, et tu peux en être très fier.
Bonjour Charly,
Ce projet n’aurait pas été aussi réussi sans l’engagement de toute la classe, et je suis vraiment contente que tu aies pris part à cette aventure. Vous avez tous contribué à créer quelque chose de superbe.
Merci beaucoup madame pour cette expérience incroyable ! Grâce à vous, on a vécu un moment superbe 🤩. Et merci de partager les coulisses à travers cet article.
Merci à toi, Jeanne ! Je suis tellement fière de tout le chemin que tu as parcouru depuis le début de l’année. Tu étais tellement effacée en septembre, et aujourd’hui, non seulement tu as eu l’idée brillante de la 2e scène, mais tu as aussi parfaitement endossé ce rôle de « Jeanne-Jamy » avec une telle confiance et talent ! Ce projet a vraiment été une belle aventure, et tu y as joué un rôle essentiel.
Bravo à toi pour ton courage et ton implication ! 🤩
Merci Benjamin, ça me fait super plaisir de lire ton message ! 😊 C’était une expérience unique et ton enthousiasme a vraiment été précieux tout au long de l’aventure. Bravo à toi pour ton implication ! 😀🎬
Bravo à toute la classe pour votre performance. Vous êtes déjà des acteurs de talent!!!
En parlant d’émotions, votre mini film m’en a procuré et fait ressentir de nombreuses : joie, satisfaction, admiration de votre travail , reconnaissance à votre professeur, et surtout un sentiment de fierté.!
Bonsoir,
Je trouve que votre film est génial 🤩🤩, bravo à vous👏.
J’adore l’idée de mettre en pièce les clichés.
Je ne pensais pas qu’écrire un scénario était si compliqué, merci pour cet article qui met en lumière les coulisses.
Encore bravo pour le film 👏
Merci Anya pour ton commentaire. Oui c’est vrai, moi non plus je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps pour écrire un scénario, c’est assez fatiguant, d’autant plus que nous avons du recommencer plusieurs fois avant d’un trouver un bien !
Merci pour ton commentaire Anya! c’est vrai que l’écriture du scénario a été longue mais tourner le film était super ! J’espère que vous aussi, vous pourrez tourner un film.
Bravo !! Vous avez vraiment bien joué et le film est vraiment bien (Aïna, tu joues vraiment bien ). J’adore l’idée de refaire le moment et au milieu de faire les explications.
Bravooooo👏👏
Bravo aussi à vous, madame Novaretti 😄👏
Merci Mr Nahon d’avoir pris le temps de lire l’article et d’avoir visionné le film, et aussi d’avoir donné votre accord pour qu’on puisse le faire, merci beaucoup !
Coucou madame , j’ai adoré le film et l’article des 5°6 et vous ! Je je comprends totalement : pleurer c’est normal, car moi étant sensible, des fois c’est compliqué.
Bisous 😘 et bonne journée
Oh merci beaucoup, mon Auré ! 🥰✨ Tes mot me touche beaucoup ! Mais ces projets ne seraient rien sans l’enthousiasme des élèves et le soutien bienveillant des collègues comme toi. 🫶 Un grand bravo à Steeve et aux 5°6, ils ont vraiment assuré ! 🎬👏
Bravo pour ce formidable travail! En temps qu’ancienne enseignante d’une partie des acteurs je suis bluffée. Quel travail ! Vous pouvez tous être fiers de vous, petits et grands! Emilie Ceresola.
Bravo aux 5°6 et à Steeve pour ce mini film !! Et bravo également à vous Madame Novaretti !!👏🏻
Pleurer et totalement normal et, pour certaines personnes sensibles, dont je fais partie, c’est une façon d’exprimer ce que l’on ressent.
Encore bravo ! 👏🏻
Bonne journée 💞
Bravo à tout le monde de la classe, vraiment j’ai beaucoup aimé la morale de l’histoire et j’ai été très ému, j’ai failli pleurer 😂 bravo pour le film et pour votre courage (bravo Nathan, tu n’as pas peur de pleurer, c’est courageux 😊) et merci Mme NOVARETTI de faire passer des messages comme ça sur les émotions, chacun est différent sur les émotions, par exemple moi je suis très sensible et je pourrai pleurer à chaque chose émouvante ! Merci !
Bravo à tous !
Sandro BUFFONE COTES / 5e4
Merci beaucoup, Sandro, pour ton magnifique message ! 😊🌟 Tes mots me touchent énormément, et je suis ravie que le film t’ait autant touché. Tu as raison, chaque personne vit ses émotions différemment, et c’est une vraie force d’accepter sa sensibilité. Bravo à toi aussi pour ton ouverture d’esprit et ton regard bienveillant sur les autres !
Et surtout… bravo à toi et à toute l’équipe pour votre film sur « De cape et de mots » ! 🎬👏 Je viens de le voir, et j’ai adoré ! Un grand bravo pour votre travail, votre engagement et votre créativité.
Quel article ! Merci Lison d’avoir aussi bien « raconté » ce projet .
Je suis heureux de voir que le cinéma comme prétexte aux apprentissages procure du plaisir aux élèves au delà du dispositif « toutes les lumières sur la SEGPA ».
Tu as porté le projet avec tellement d’enthousiasme que ça ne pouvait que fonctionner.
Bravo les élèves, le film est super, rendez-vous le 6 juin à la salle renaissance pour une diffusion aux parents et aux autres participants du projet NEFE. (Notre École Faisons là Ensemble).
Merci beaucoup à toi, Olivier, pour ton retour ! 😊
Je suis ravie que l’article ait bien retranscrit tout le chemin parcouru et l’engagement de nos élèves. Ce projet n’aurait pas eu la même portée sans ta confiance et ton enthousiasme dès le début. Le cinéma a effectivement été une véritable passerelle pour nos apprentissages, permettant de faire émerger des talents et des émotions. Je suis tellement fière de ce que les élèves ont accompli !
Je me réjouis de retrouver tout le monde le 6 juin à la salle Renaissance pour ce beau moment de partage ! 🎬🙌
Voici des messages de Marion, Cécile et Alice du cinéma l’ Alhambra à Marseille qui ont vu votre film
Bravo, très chouette comme film. Ça donne envie de le passer avant certains films ! Bravo au comédien qui a réussi à pleurer devant la caméra de Steeve 🙂
Marion
Génial !
Je rejoins Marion sur ce super acteur émotif 🙂
Cécile
Bravo à ta collègue pour sa prise d’initiative et ce beau résultat avec les élèves ! Quand tout le monde aura compris qu’il faut vivre et ressentir pour apprendre 🙂
Merci beaucoup pour ce partage, Olivier ! Ces retours me touchent énormément, et je suis sûre qu’ils feront très plaisir aux élèves, en particulier à Nathan 😉. Merci aussi à Marion, Cécile et Alice pour leurs mots encourageants. Et Alice a tellement raison : quand on vit et ressent, on apprend autrement… et peut-être encore mieux ! 😊🎬
Un petit message pour vous féliciter les élèves de 5ème 6, je vous découvre dans des rôles d’acteurs qui vous vont à ravir. Le passage dans la salle de sciences pour l’explication du pourquoi on pleure et de l’origine des larmes m’a beaucoup plu forcément et je partage aussi l’avis donné sur la référence au livre Momo, prince des bleuets. Vous êtes épatants! Encore bravo à tous pour votre investissement.
Un grand merci pour ce joli retour ! 😊 Les élèves de 5ème 6 étaient vraiment investi·e·s, et ça fait plaisir de voir leur enthousiasme être apprécié. Le passage dans la salle de sciences a vraiment été un moment clé, et je suis contente qu’il t’ait plu !
Bravo, vous avez tous fait un sacré travail. non seulement en réalisant ce film mais en osant changer votre discours, sortir des réactions faciles et immédiates. J’aime beaucoup la conclusion. Pleurer, c’est comme rire, c’est qu’on est vivant et qu’on ressent quelque chose !
Merci pour cet article, comme toujours, super bien raconté !
Bravo à toutes et tous pour tout ce travail ! La vidéo est super, on voit que vous avez bossé et vous êtes tous à fond. Et enfin, vous êtes trop beaux et trop belles 😍🥰
Bonne continuation à tout le monde !
Merci beaucoup, Mathilde ! 😊
Je suis ravie que l’article t’ait plu, merci pour ton retour ! C’est vrai que tout le monde a vraiment mis du cœur à l’ouvrage, et c’est appréciable de voir que ça se ressent dans la vidéo. Et merci aussi pour les compliments, on se sent vraiment soutenu·es ! 🥰
J’ai visionné le film avec ma classe ce matin (CM1, lycée français de Los Angeles) : on a adoré! C’est un excellent travail et une belle leçon de vie, nous vous félicitons!
Cela nous a permis d’avoir une discussion dans la classe sur le droit de pleurer, que l’on soit une fille ou un garçon. A cet âge là, c’est quasi évident pour tous que n’importe qui a le droit de pleurer, alors je leur ai fait promettre de ne jamais l’oublier!
Merci pour ce partage! ❤️
Merci à toi, Sandrine, d’avoir pris le temps de visionner le film avec ta classe à l’autre bout du monde ! 😊 Ça me touche que le projet ait pu lancer une discussion sur le sujet. Ton message à tes élèves est vraiment beau et fort, et je suis ravie qu’il ait résonné avec elles·eux. C’est un vrai cadeau de savoir que ce projet, même à Los Angeles, a pu toucher et inspirer.
Merci pour ton soutien et ton enthousiasme ❤️
Bonjour, madame !
J’espère que vous allez bien… Je viens de regarder le film que vous avez tourné avec les 5ème, et je trouve ça vraiment très bien d’inculquer ça aux jeunes, surtout de cette génération qui trouve tout « gênant ». Vous faites vraiment de superbes cours, j’aimerais tellement être à nouveau élève dans votre classe !! ❤️
Bonjour Déborah ! 😊
Merci beaucoup pour ton retour enthousiaste, je suis ravie que tu aies apprécié notre travail et ça me touche d’autant plus venant de toi, une ancienne élève ! ❤️
J’espère que tout va bien pour toi et que tu continues à t’épanouir dans ce que tu fais. N’hésite pas à donner de tes nouvelles, et j’espère qu’on se recroisera bientôt ! 😊
Waouhh!! Quel courage et quels talents ! Votre film m’a beaucoup émue et j’en ai eu les larmes aux yeux ! Qu’il puisse toucher le plus possible de cœurs et que notre monde puisse changer et devenir plus humain ! Bravo et merci à tous!
N'hésitez pas à partager vos commentaires suite à la lecture de cet article.